Les élections législatives ont commencé aujourd’hui dans toute la Thaïlande, dans une ambiance alourdie par les affrontements d’hier à Bangkok dans le quartier de Lak Si, qui ont fait huit blessés.
A Bangkok de nombreux bureaux de votes n’ont pas pu ouvrir car le personnel nécessaire ne s’est pas présenté, ou les bulletins de vote n’ont pas été livrés à temps. Le vote a été annulé à dans 38 bureaux du quartier de Bang Kapi en raison de la démission collective des chefs de bureaux.
Vote perturbé dans 42 circonscriptions
La Commission électorale a annoncé ce matin que le vote aura lieu dans 333 circonscriptions situées dans 68 provinces sur les 375 circonscriptions et 77 provinces que compte la Thaïlande. Dans 42 circonscriptions et dans 9 provinces, le vote a été perturbé.
Dans le sud du pays, aucun bureau de vote n’a pu ouvrir dans les régions de Sonkhla, Trang et Phang Na car les bulletins de vote, bloqués par les manifestants, ne sont pas arrivés à temps.
Au moins huit personnes ont été blessées hier lorsqu’un groupe d’environ 200 Chemises Rouges dirigées par Wutthipong Kachatham, ou Ko Ti, ont attaqué des manifestants du PDRC, selon le journal The Nation. Les affrontements ont duré plus d’une heure, et environ 40 coups de feu ont été tirés.
Les risques d’affrontements violents entre pro et anti gouvernementaux existent toujours aujourd’hui, mais la bataille rangée d’hier a provoqué une intervention immédiate de l’armée, qui a probablement calmé les esprits des factions les plus extrémistes dans les deux camps.
Quelque soit le résultat de l’élection qui se tient aujourd’hui, la situation risque de ne pas beaucoup évoluer dans les mois qui viennent. La Constitution exige que 95% des circonscriptions soient en mesure de présenter des résultats définitifs avant que le nouveau Parlement puisse se réunir. Cela n’a aucune chance de se produire aujourd’hui ou dans les mois à venir, ce qui signifie que le Parlement ne se réunira pas.
Aucun nouveau gouvernement ne peut être formé dans ces conditions, ce qui signifie que Mme Yingluck et le cabinet sortant conserveront le pouvoir sous la forme d’un « gouvernement par interim » qui ne peut prendre aucune décision importante, ni même réunir ou emprunter l’argent nécessaire pour payer les producteurs de riz.
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