Il aura fallu pas moins de 19 heures de débat au cours d’une séance marathon qui s’est achevée à 4h30 ce matin pour que la Chambre des représentants adopte le projet de loi amnistie, qui ouvre la voie au retour de Thaksin en Thaïlande.
Le débat a eu lieu pendant que plusieurs groupes de manifestants opposés à la loi d’ amnistie organisaient des veillées et des manifestations dans différents endroits de Bangkok. Un peu plus de six heures ont été nécessaires rien que pour approuver le nom de la loi d’amnistie: «Accorder une amnistie pour les auteurs d’infractions liées à des manifestations politiques et à l’expression politique de la population ».
La loi d’amnistie, soutenue par le groupe des députés membres du Parti Pheu Thai, contient sept sections. La plus controversée est l’article 3, qui prévoit une amnistie générale pour tous les fait liés à la politique, y compris le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement de Thaksin Shinawatra.
La version votée aujourd’hui, maintes fois amendée au cours des six derniers mois, offre une amnistie très large puisqu’elle englobe tous ceux qui ont participé à des manifestations politiques à partir du 1er janvier 2004 jusqu’au 8 août 2013, à l’exception de ceux qui sont accusés en vertu de l’article 112 du Code pénal, également connue comme loi de lèse-majesté.
Dernier espoir pour les opposants à cette loi : avant d’être promulguée, la loi doit être approuvée par la Cour Constitutionnelle.