KPMG Thaïlande s’étend en Birmanie, pour devenir la première des organisations de services professionnels appartenant aux Big Four à être présente dans ce pays, qui est largement reconnu comme étant la « prochaine frontière économique » asiatique.
Le récent assouplissement de nombreuses sanctions internationales à l’encontre de Myanmar, connu également comme la Birmanie, a particulièrement suscité l’intérêt des investisseurs du monde entier.
« Grâce à l’assouplissement des sanctions commerciales, Myanmar possède désormais un potentiel de croissance énorme, et voit de nombreuses multinationales et de nombreux investisseurs pénétrer sur le marché ou explorer de nouvelles opportunités, »
a déclaré Michael Andrew, président chez KPMG International.
« Outre les connaissances locales approfondies et les capacités des nouveaux bureaux, KPMG est en mesure de soutenir les clients qui investissent à Myanmar grâce à des ressources mondiales étendues, y compris à ses cabinets spécialisés dans plusieurs domaines tels que les Services financiers, les Soins de santé, l’Hôtellerie, et l’Infrastructure. Nous sommes impatients de contribuer à l’essor économique de Myanmar et de soutenir nos clients dans la réussite de leurs projets dans une économie censée connaître un développement croissant et rapide. »
Les bureaux de Myanmar proposeront tout d’abord les services Fiscalité et Conseil, tandis que les services Audit seront proposés prochainement. Les bureaux de Myanmar seront en mesure d’exploiter pleinement les capacités de KPMG Thaïlande, qui compte plus de 1 200 professionnels, et bénéficieront également du soutien de KPMG Japon et KPMG Singapour.
Kaisri Nuengsigkapian, PDG de KPMG Thaïlande et initiateur du développement des activités à Myanmar, est particulièrement enthousiaste quant au potentiel du pays.
« Le Myanmar, deuxième plus grand pays d’Asie du Sud-Est, se situe littéralement au cœur des opportunités dans la région. Les investisseurs se ruent vers le pays, et sont enthousiasmés par les possibilités que ce dernier propose. KPMG Thaïlande est fière du rôle de leadership qu’elle entreprend pour soutenir ses clients. »
Situation économique de la Birmanie
Pays prospère dans les années 1950, la Birmanie est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres de la région. Le revenu moyen par habitant est de l’ordre de 700 USD. Le taux de croissance, qui s’élève à 5,5% en 2011, reste insuffisant pour réduire le niveau de pauvreté du pays et reste très en deçà de ses possibilités.
Le pays dispose cependant d’atouts importants : des matières premières abondantes (mines, bois, gaz et pétrole), un marché de plus de 62 millions de consommateurs, une main d’œuvre bon marché et une intégration régionale forte, du fait de son appartenance à l’ASEAN depuis 1997 et de ses liens étroits avec la Chine et l’Inde.
Les secteurs industriel et tertiaire sont faiblement développés
L’agriculture est au cœur de la vie économique birmane (70% de la population réside dans les zones rurales). La santé de l’économie birmane dépend donc en grande partie des performances de son agriculture, mais son développement a été pénalisé par l’incohérence ou l’absence de réformes économiques pendant de longues années et le faible investissement dans les infrastructures.
L’entrée en fonctions du nouveau gouvernement, en mars 2011, précédée en 2010 par un mouvement de privatisation, s’est accompagnée d’une accélération des réformes économiques. Un taux de change flottant a été mis en place le 1er avril 2012. La fiscalité sur le commerce a été simplifiée et diminuée. Le système d’octroi de licences d’importations liées aux recettes d’exportations a été assoupli.
A cause des sanctions longtemps restée en vigueur, peu d’entreprises occidentales sont présentes en Birmanie
Pendant longtemps, compte-tenu des mesures restrictives prises notamment par l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Australie ou encore la Norvège à l’encontre de l’ancienne junte birmane, peu d’entreprises occidentales étaient présentes en Birmanie.
Lors du Conseil des Affaires étrangères du 23 avril 2012, l’Union Européenne a indiqué qu’elle accueillait favorablement le développement du commerce et des investissements européens, afin de contribuer au développement socio-économique de la Birmanie tout en promouvant la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Les Etats-Unis, l’Australie et la Norvège ont également entamé une levée partielle de leur régime de sanctions.
Le président Thein Sein s’est engagé à faire de l’économie sa priorité lors d’une deuxième vague de réformes
en répondant à l’intérêt de grandes compagnies internationales après la levée de sanctions américaines et européennes. Une loi sur l’investissement étranger a été adoptée le 7 septembre 2012, censée favoriser l’afflux de capitaux, levant un certain nombre d’obstacles à l’investissement dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et du tourisme. Cette avancée législative positive doit néanmoins s’inscrire dans un long processus de réformes du cadre juridique des investissements.
Avec l’ouverture progressive à la concurrence, l’injection attendue de milliards de dollars dans l’appareil productif et financier, le secteur minier, le pétrole ou le gaz, le président Thein Sein vise une croissance annuelle de 7,7% sur cinq ans. La Banque asiatique de développement (BAD) prévoit de son côté une croissance de 6% cette année et 6,3% l’année prochaine, soit une accélération nette après les 5,5% de 2011 et les 4,9% obtenus en moyenne les quatre années précédentes. De nouveaux projets gaziers avec les pays asiatiques, notamment la Chine, devraient permettre à la Birmanie d’augmenter sa production de manière considérable à partir de 2013.
Sources:
Site internet de la Direction générale du Trésor : http://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/birmaniemyanmar
Site officiel KPMG, communiqué de presse : http://www.kpmg.com/MM/en/IssuesAndInsights/ArticlesPublications/News/Pages/KPMG-Announces-New-Myanmar-Office.aspx