L’économie thaïlandaise pourrait revenir à une croissance positive de 3 % dès l’année prochaine, selon la Banque asiatique de développement a déclaré Jean-Pierre Verbiest, directeur pays pour la Thaïlande.
Pour les économies en développement d’Asie, cette année, le taux de croissance est prévu à 3,4 % par la BAD, grâce à la Chine et à l’Inde, qui devraient enregistrer une croissance de 7 % et 5 %, respectivement. Des prévisions qui contrastent avec celle de l’OCDE pour les pays développés. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE ou OECD en anglais) prévoit en effet que l’ensemble des économies des 30 pays les plus industrialisés du monde enregistrera une croissance négative de 4,3 % cette année et 0,1 % l’année prochaine.
Toujours selon la BAD, l’ Asie du Sud-Est, Singapour et la Thaïlande ont été durement touchés par la forte contraction des exportations dans la région, et Singapour pourrait enregistrer une contraction jusqu’à 5 % de son PIB cette année. L’Indonésie, la Malaisie et les Philippines devraient faire beaucoup mieux, en raison de la taille de leurs économies nationales, toujours selon la BAD. Pour la Chine, la Banque asiatique de développement prévoit une croissance de 7 pour cent pour 2009 et de 8 pour cent en 2010. Au cours de la même période, l’Inde devrait augmenter son PIB de 5 pour cent et 6,5 pour cent, respectivement.
En ce qui concerne la Thaïlande, la BAD considère que l’agitation politique a miné l’économie l’an dernier, mettant en difficulté les dépenses publiques et l’investissement privé. Jean-Pierre Verbiest a aussi exprimé sa préoccupation car l’économie thaïlandaise pourrait être encore plus touché cette année si le gouvernement est distrait par les problèmes politiques et retarde son programme d’investissement public. Si cela devait arriver, la croissance négative pourrait atteindre les 4 à 5 pour cent cette année, et augmenter le nombre de chômeurs de 400.000. En raison de sa situation budgétaire relativement forte, la Thaïlande est en mesure de couvrir les déficits budgétaires pour les deux prochaines années, mais le plafond de la dette publique fixé à 50 pour cent du produit intérieur brut sera sans doute franchi.