Français : exportons-nous !  c’est le titre d’un édito de Courrier International qui ouvre un numéro ciblé sur cette communauté de Français qui a choisi de vivre à l’étranger, et qui ne cesse de croître, notamment en Asie (+11%) selon l’hebdomadaire.

Le commerce extérieur français rouille à quai, mais notre pays exporte très bien ses propres citoyens : + 11 % l’an ­dernier vers l’Asie. C’est une bonne nouvelle. La France, on peut l’aimer et la quitter. Comme l’immigration, l’émigration est un levier opportun en ces temps houleux.

écrit Jean-Hébert Armengaud en introduction de cette édition « Français sans frontières ».

couv1126 - thailande-frLes facteurs qui poussent un certain nombre de personnes à quitter la France sont en général un assemblage de plusieurs éléments: d’abord un moment de sa vie où l’on ressent le besoin d’un changement. Ensuite il faut cultiver une ouverture d’esprit vers d’autres pays et d’autres cultures et bien entendu, avoir préalablement voyagé dans un pays avec lequel on ressent des affinités.

Mais ce choix n’est-il pas en train de devenir une nécessité pour une fraction croissante des expatriés, dont le nombre ne cesse d’augmenter?

Comme tous les autres pays d’Europe, la France subit les effet de la crise financière et de la dette souveraine européenne, mais ce qui frappe vu de l’extérieur c’est son immobilisme et l’absence total de débat sur le sujet.

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En un an, la communauté française de Thaïlande a augmenté ses effectifs de près de 5% : au 31 décembre 2010, 9 297 Français étaient inscrits au Registre tenu par l’Ambassade (on estime entre 4 et 5.000 le nombre de non-inscrits) : 52% d’entre eux habitent à Bangkok, tandis que les régions de Pattaya, Phuket, Chiang Mai et Koh Samui accueillent, respectivement 11 %, 9 %, 8% et 4% du total des inscrits.

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Vu d’ailleurs, ce pays n’est pas le même. Il est plus fragile que ne le prétendent ses hommes politiques, pour satisfaire leur orgueil et le nôtre. Vue d’ailleurs, la France est figée dans trop de certitudes face aux nouveaux défis économiques. Elle n’a pas assez regardé ailleurs, justement, pour s’ouvrir, s’imprégner d’autres expériences, inspirer de nouveaux vents.

conclut l’édito de Courrier International.