Les années se suivent et ne ressemblent pas pour les dictatures. 2011 restera sans doute comme un très mauvais millésime pour les autocrates. Avec les printemps arabes trois dictateurs réputés immuables ont mordu la poussière.

Ben Ali, Moubarak et Kadhafi n’ont pas fêté le réveillon dans leurs palais en compagnie  de leurs sbires et têtes gallonées. La suite est malheureusement moins claire. Dans la plupart des pays  fraîchement libérés  les islamistes pointent le bout de leurs barbes et demandent l’application de la Charia. D’une dictature l’autre.

Le peuple  arabe fait preuve d’une étonnante constante dans  son désir  de changer  de bourreau au lieu de changer de condition. C’est l’insoutenable légèreté de l’être. Donnez lui la liberté il préfère l’oppression et la pénombre rassurante de l’obscurantisme, et après  tout c’est son droit.

Vivre, manger, lire et se vêtir en fonction de la volonté des ayatollah et des imams,  voilà ce qui  attend en 2012 la plupart des hommes et surtout des femmes qui ont obtenu un bref aperçu de la liberté en 2011. Winston Churchill  avait bien compris cette fragile construction qu’est la démocratie en la qualifiant de « pire régime à l’exception de tous les autres ». Au fond elle n’est qu’un modeste rempart  contre tous les ismes qui veulent faire de nous des apprentis talibans ou des hommes nouveaux en crise  permanente de cheguevarite.

Quel rapport avec  la  Thaïlande ? Aucun bien entendu.