Le vice-Premier Ministre thaïlandais Chalerm Yubamrung a promis des révélations «fracassantes »  (earth-shattering results) provenant d’une enquête policière sur la mort de 13 personnes tuées lors des troubles politiques de l’année dernière en Thaïlande

Dans une interview exclusive avec le Bangkok Post hier, M. Chalerm a affirmé qu’une nouvelle enquête a été lancée le mois dernier quand M. Chalerm a ordonné au Département des enquêtes spéciales (DSI) de transmettre à la police locale le dossier impliquant les 13 décès.

Sur cette photo non datée publiée par Reuters, le japonais TV caméraman Hiro Muramoto est dans son bureau à Tokyo. Muramoto, 43 ans, qui travaillait pour Reuters depuis plus de 15 ans, a été parmi les personnes tuées dans un affrontement sanglant samedi 10 avril 2010, à Bangkok, en Thaïlande, entre des manifestants exigeant de nouvelles élections et les soldats. (Photo AP / Reuters)

Selon M. Chalerm, la nouvelle enquête apporte des éléments nouveaux sur les circonstances entourant le décès des 13 victimes. Après les affrontements entre les manifestants chemise rouges et les forces de sécurité l’année dernière, qui avaient fait 92 morts, la DSI avait lancé une enquête sur 89 décès.

Les premiers résultats de la DSI avaient suggéré que les forces de sécurité ont été impliquées ou soupçonnés d’être impliquées dans 13 de ces décès.

Parmi les 13 vicimes figuraient le cameraman japonais de Reuters Hiroyuki Muramoto, Narongrit Sala, qui a été abattu lors d’affrontements sur Vibhavadi Rangsit Road, et Mana Atran, qui a été abattu au zoo de Dusit, ainsi que trois autres civils Rop Suksathit, Mongkol Kemtong et Suwan Sriraksa, retrouvés morts par balles à l’intérieur du temple Wat Pathum Wanaram.

En ce qui concerne le cameraman japonais travaillant pour Reuters Hiroyuki Muramoto, la DSI, que l’on dit liée à l’armée, s’est déjà contredit une première fois. L’enquête de la police pourrait permettre d’établir une fois pour toute quelle type de munition est à l’origine du décès du journaliste.

Confusion autour de la mort du cameraman de Reuters en Thaïlande

Parmi les 92 morts et les 1902 blessés causés par cette crise politique durant les mois d’avril et de mai, le monde du journalisme a payé un lourd tribut avec cinq blessés et deux morts : le cameraman japonais travaillant pour Reuters Hiroyuki Muramoto, et le photographe freelance Fabio Polenghi, tous deux mortellement blessés alors qu’ils couvraient les combats de rue dans Bangkok.

Les délais d’enquête extravagants ont ajouté au climat de suspicion qui entoure les circonstances de la mort du journaliste cameraman de Reuters, Hiroyuki Muramoto, tué par balles dans la nuit du 10 avril 2010, à Bangkok, lors des affrontements entre les « chemises rouges » et l’armée.

Le rapport final, de la DSI rendu public presque un an après le décès du journaliste, en mars 2011, contredisait de premiers résultats, qui montraient que la balle ayant tué Hiro Muramoto en avril 2010 était du même type que celles utilisées par les forces de sécurité.

La balle qui a touché le journaliste japonais au thorax serait une munition de fusil d’assaut AK-47, une arme qui n’était pas utilisée par les soldats thaïlandais ce jour-là à Bangkok, a précisé le directeur général du DSI, Tharit Pengdith.