Alors que les États-Unis, le Japon et Singapour imposent des restrictions de plus en plus strictes aux visiteurs chinois, la Thaïlande n’a pour l’instant pris aucune mesure de contrôle autre que l’installation de caméras thermiques dans les aéroports.

Le Premier ministre Prayut Chan-o-cha s’est opposé hier à la proposition du ministre de la Santé publique Anutin Charnvirakul, de suspension de la délivrance de visas à l’arrivée pour les touristes chinois, craignant que cela n’ait un impact négatif pour le pays.

Pas de suspension de visa

Anutin Charnvirakul avait proposé que la Thaïlande suspende temporairement le visa à l’arrivée (visa on arrival) pour les touristes chinois afin d’endiguer une éventuelle propagation du coronavirus qui a fait jusqu’à présent 258 morts en Chine.

Mais la porte-parole du gouvernement, Naruemol Pinyosinwat, a déclaré que le Premier ministre avait demandé un rapport des autres agences gouvernementales concernées, en particulier le ministère du Tourisme, sur les avantages et les inconvénients d’une telle mesure sur l’économie thaïlandaise

Restrictions aux Etats-Unis et au Japon

Alors que l’épidémie se propage dans toute la Chine au-delà de l’épicentre de Wuhan, les Etats-Unis ont interdit l’entrée des ressortissants étrangers qui ont voyagé en Chine au cours des 14 derniers jours, à compter du dimanche 17 heures.

« Suite à la décision de l’Organisation mondiale de la santé de déclarer le nouveau coronavirus 2019 urgence de santé publique de portée internationale, j’ai déclaré aujourd’hui que le coronavirus présente une urgence de santé publique aux États-Unis », a déclaré le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Alex Azar.

Un premier cas de transmission en Thaïlande

La Thaïlande a également signalé sa première transmission interhumaine du virus : un chauffeur de taxi qui était en contact avec des touristes chinois a été identifié comme le premier cas d’infection par le virus sur le territoire thaïlandais.

L’épidémie de virus a déjà eu un fort impact sur le tourisme avec la Chine imposant une interdiction partielle de voyager à ses citoyens depuis le 27 janvier.

Le Japon interdit aux voyageurs non japonais qui ont récemment visité la province du Hubei, où se trouve Wuhan, d’entrer dans le pays, a déclaré vendredi le Premier ministre Shinzo Abe. 

C’est la première fois que la loi japonaise sur l’immigration est utilisée pour éloigner les visiteurs d’un endroit spécifique.

L’interdiction, qui est entrée en vigueur samedi à 12 h 01, s’applique aux visiteurs qui ont visité la province du Hubei au cours des deux semaines précédentes ou qui détiennent un passeport chinois délivré dans la province.

4 comments
  1. Ah ! Le dieu pognon !
    Déjà une personne contaminé sur place.
    Et l’on arrête ceux qui ne sont pas d’accord.
    Après on ose interdire aux gens de fumer chez eux avec délation à l’appui mais la pollution atmosphérique ne cesse de grimper.
    Quel beau pays ! Ça me fait rêver…

  2. En Thaïlande il faudra beaucoup de morts pour que les politiques décident de faire quelques choses , tout ce qui les intéressent c’est productivité et bien-sûr le pognon, le peuple ça ne vaut rien c’est de la merde.

  3. Le Vietnam lui aussi a annoncé la suspension des visas de tourisme pour tous les chinois. Cela me semble bien plus raisonnable que la position adoptée par la Thaïlande.

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