Quinze personnes occupant un poste de contrôle de sécurité ont été tuées par des hommes armés lors d’une attaque attribuée à des séparatistes musulmans mardi soir à tambon Lam Phaya, dans le district de Muang dans le sud de la Thaïlande.
Les autorités ont indiqué qu’il y avait au moins 10 attaquants. Les insurgés se sont approchés à pied à travers une plantation d’hévéas pour attaquer le stand des volontaires de la défense dans le village vers 23h20.
Onze résidents et responsables locaux, principalement des volontaires de la défense en poste, ont été abattus lors de l’attaque. Quatre collègues blessés ont succombé à leurs blessures à l’hôpital de Yala.
Trois autres blessés y étaient soignés. Deux volontaires de la défense ont survécu à l’attaque.
Il s’agit d’une des attaques les plus meurtrières de l’histoire de ce conflit qui ensanglante le sud thaïlandais depuis 15 ans, et qui a déjà fait environ 7000 victimes.
Bien qu’étant un pays à majorité bouddhiste, la Thaïlande souffre de l’une des insurrections séparatistes les plus anciennes et les plus meurtrières d’Asie.
A la frontière malaise, trois provinces, Pattani, Yala et Narathiwat, regroupent la majorité des 5% de musulmans de Thaïlande et les 4/5e d’entre eux parlent malais.
Elles appartenaient anciennement au sultanat de Patani, haut lieu de l’islam en Asie du Sud-Est au XVIIe et XVIIIe siècles.
Les sécessionnistes poseurs de bombes se décrivant comme des rebelles malais opposé à la domination de l’Etat thaïlandais ont frappé le sud de la Thaïlande depuis plusieurs décennies avec une régularité rarement vue à l’extérieur du Moyen-Orient.