Une nouvelle étude de la CNUCED examine les répercussions des hausses tarifaires déjà entrées en vigueur aux États-Unis et en Chine, ainsi que les effets de l’augmentation prévue le 1er mars.
L’étude ( Statistiques clés et tendances de la politique commerciale 2018 ) souligne que les droits de douane bilatéraux ne contribueraient guère à aider les entreprises nationales sur leurs marchés respectifs.
L’étude estime que sur les 250 milliards de dollars d’exportations chinoises soumises aux tarifs américains, environ 82% seront capturés par des entreprises d’autres pays, environ 12% par les entreprises chinoises et seulement 6% environ par les entreprises américaines.
« En raison de la taille de leurs économies, les droits de douane imposés par les États-Unis et la Chine auront inévitablement des répercussions importantes sur le commerce international »
Pamela Coke-Hamilton, chef de la division du commerce international de la CNUCED
Le PIB de la Thaïlande dépend aujourd’hui pour plus de 65% des exportations, et même si le royaume n’est pas nommément concerné par les mesures de rétorsion américaines, il pourrait être impacté indirectement par une escalade de la guerre commerciale entre les deux géants du commerce international.
Les pays qui devraient tirer le meilleur parti des tensions américano-chinoises sont ceux qui sont les plus compétitifs et ont la capacité économique de remplacer les entreprises américaines et chinoises.
L’UE en bonne position pour bénéficier du conflit commercial entre les deux géants
L’étude indique que les exportations de l’Union européenne sont celles qui devraient augmenter le plus, capturant environ 70 milliards de dollars du commerce bilatéral américano-chinois (50 milliards de dollars d’exportations chinoises aux États-Unis et 20 milliards de dollars américains vers la Chine).
Le Japon, le Mexique et le Canada devrait chacun gagner plus de 20 milliards de dollars d’exportations supplémentaires.
En revanche, le volume élevé des exportations chinoises touchées par les droits de douane américains devrait toucher plus durement les chaînes de valeur est-asiatiques, la CNUCED estimant qu’elles pourraient se contracter d’environ 160 milliards de dollars.