Nous sommes deux expats de longue date en Thaïlande, plus de dix ans chacun, des années bien remplies et riches d’expérience. Comme tout le monde nous les avons connues ces filles, elles nous ont fait rêver comme elles savent si bien le faire.
Kanya a trente huit ans, bien en chair, souriante et sympathique. Elle n’exerce pas le plus vieux métier du monde, elle est femme de service dans une résidence de Bangkok. Elle fait le ménage, la vaisselle et parfois la cuisine pour les locataires.Elle est mariée et a deux fils.
L’aîné fait son service militaire, le plus jeune aide le gardien de la résidence. Son mari est ‘ingénieur’, c’est celui à qui on fait appel pour changer les ampoules, repeindre les appartements, changer les rideaux, en fait tous les petits travaux d’entretien. Ils sont logés et leurs salaires cumulés leur assurent des revenus mensuels de 15 à 20 000 Bahts, ce qui n’est pas si mal. Mais il y a un problème : Kanya est très dépensière.
Elle achète à crédit et ne se rend pas compte que l’économie du ménage est en pleine inflation. Le remboursement mensuel de tous les emprunts cumulés représente une somme de plus de 12 000 Bahts. Kanya n’a rien trouvé de mieux que de jouer pour se renflouer, mais démontrant plus d’optimisme que de chance, elle n’a fait qu’aggraver une situation déjà peu brillante. A ces ennuis s’est ajouté un penchant pour la bouteille que son mari manifeste avec obstination.
Il est comme ça depuis toujours, lorsqu’il a un problème il boit pour l’oublier. Une bouteille de whisky local à 200 Bahts tous les deux jours et les dépenses augmentaient d’environ 3 000 Bahts par mois.
Kanya travaille régulièrement pour six locataires de la résidence : trois couples, quatre hommes seuls dont un quinquagénaire avec sa copine thaïlandaise qui travaille dans le Nord et vient le retrouver une fois par semaine à Bangkok.
Un jour cet homme s’est plaint à Kanya d’être trop souvent séparé de sa copine. Saisissant l’occasion, Kanya lui a proposé de lui présenter une petite cousine pour meubler ses instants de solitude. Elle a juré qu’elle n’en dirait rien à sa copine. L’homme lui a posé des questions sur sa cousine, et Kanya lui a répondu que le mieux serait d’organiser une rencontre.
A suivre sur Livres de Thailande
Lady bar : Toute la vérité !
par Christian Eymaël et Pierre Richard Hardy
Éditions Bamboo Sinfonia
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