Cet accord, dont la signature a déjà été maintes fois reportée, devrait permettre une amélioration majeure de l’infrastructure des transports en Thaïlande.
Le gouvernement militaire devrait signer un accord de plus de 5 milliards de dollars avec la Chine pour la construction d’un réseau ferroviaire à grande vitesse.
L’accord, qui devrait être signé au mois de juillet, fait suite à près de deux ans d’atermoiements et d’âpres négociations, les détails définitifs du contrat restant pour le moment inconnus du public.
La première étape sera la construction d’un ligne de 252 kilomètres reliant Bangkok à Nakhon Ratchasima, une étape clé dans la conception d’une ligne qui, une fois complète, s’étendra sur plus de 1 260 kilomètres jusqu’à Kunming, dans la province chinoise du Yunnan.
Les analystes voient cette ligne ferroviaire comme une extension de l’initiative chinoise One Belt, One Road, qui vise à développer le commerce régional et l’investissement dans la région de l’Asie du Sud-Est et du nord de la Thaïlande. Le projet met également l’accent sur l’influence croissante de la Chine sur la région.
De nombreuses critiques
Ce projet a également suscité de nombreuses critiques à cause de l’utilisation par le gouvernement des pouvoirs d’exception contenus dans la charte provisoire proclamée par le gouvernement militaire à la suite du coup d’État de 2014.
Les pourparlers autour de l’accord ferroviaire sino-thaïlandais ont été bloqués pendant plus de deux ans en raison de conflits sur l’accès aux terrains nécessaires pour la construction de la voie ferrée, et aussi en raison de la négociation sur les intérêts des prêts consentis par les banques chinoises pour le financement du projet.
L’éligibilité des ingénieurs et architectes chinois à travailler sur le projet pose aussi problème en raison des lois très restrictives qui interdisent l’exercice de certaines professions aux étrangers en Thaïlande.
En plus des exemptions accordées aux ingénieurs et aux architectes chinois travaillant sur le projet, les pouvoirs spéciaux utilisés par le Premier ministre grâce à l’article 44 de la Constitution provisoire exonèrent également le chantier des lois sur les appels d’offres des marchés publics, et des réglementations environnementales couvrant les réserves forestières, qui seront ignorées pour la faciliter la construction de la ligne.