La Thaïlande a reculé de six places dans le dernier classement de compétitivité internationale (Global Competitiveness Index) publié par le World Economic Forum. Le Royaume est passé en 34e position cette année, en baisse de six points par rapport à l’année dernière (28).

Un certain nombre de facteurs négatifs ont contribué à la chute de Bangkok dans le classement, en particulier ceux relatifs à la stabilité politique. Selon l’organisme de classement économique Suisse, le Forum économique mondial, qui est à l’origine du classement de l’IMC, l’instabilité du gouvernement et de la perspective de coups d’État ont été les facteurs les plus problématiques pour la Thailande en terme de compétitivité .

Global Competitiveness Report

Les intervenants ont été invités à sélectionner cinq des problèmes jugés les plus importants pour faire des affaires dans chaque pays étudié, à partir d’une liste de 15 facteurs, et ensuite a les classer par ordre d’importance.

Les trois principaux facteurs problématiques pour la Thaïlande sont sans surprises : l’instabilité gouvernementale et le risque de coups d’ État ont représenté 21,5 % des réponses, suivie par l’instabilité politique (13 pour cent) et l’inefficacité de la bureaucratie gouvernementale (12,1 pour cent).

Les autres facteurs cités comme dissuasifs pour faire des affaires en Thaïlande sont: la corruption (10,3 pour cent); l’inflation (8,5 pour cent); le manque d’éducation de la main d’œuvre (7,4 pour cent); l’ insuffisance des infrastructures (5,2 pour cent), la réglementation fiscale (5,1 pour cent); le contrôle des devises étrangères (4,6 pour cent), l’accès au financement (4,1 pour cent), les taux d’imposition (3,5 pour cent), la mauvaise éthique de travail dans la population active nationale (2,2 pour cent); la réglementation restrictive du travail (1,2 pour cent), la criminalité et le vol ( 0,8 pour cent), le faible niveau de santé publique (0,6 pour cent).

Ces chiffres montrent clairement que la politique demeure un important facteur de dissuasion pour la communauté internationale pour investir en Thaïlande. Au cours des trois dernières années, le pays a connu de fréquents changements de gouvernements. Tout d’abord, l’administration Thaksin Shinawatra a été renversé par un coup d’Etat en Septembre 2006. Ensuite, il y a eu le gouvernement Surayud Chulanont, qui a été au pouvoir pendant un peu plus d’un an, mais les élections générales en Décembre 2007, ont vu le retour de Thaksin et de ses alliés avec le premier ministre Samak Sundaravej, avec un gouvernement qui a tenu à peu près sept mois.

Ces fréquents changements de gouvernements et de premiers ministres au cours des dernières années, avec en plus les manifestations et violences de rue, sont suffisants pour entamer la confiance des investisseurs dans la situation politique thaïlandaise.

Classée 34e, la Thaïlande est à la traîne de pays comme la République tchèque (33), Estonie (32), Émirats arabes unis (31), Chine (30), Malaisie (21) et Singapour (5).

Les principaux problèmes cités pour la Thailande
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