Demain le mercredi 10 mai les Thaïlandais célèbrent Visakha Bucha, fête bouddhique commémorant à la fois la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha.
Avec 90% de bouddhistes en Thaïlande, ce jour de recueillement est très respecté dans le royaume.
Tous les ans, lors de la pleine lune du sixième mois lunaire, les bouddhistes se préparent à rendre hommage à Bouddha Siddharta Gautama.
Le 10 mai, seront commémorés trois évènements sacrés du bouddhisme : la naissance, l’illumination et la mort de Bouddha.
En effet, selon la religion, Bouddha serait mort en 543 avant JC, date à laquelle commence le calendrier luni-solaire.
Lors de sa mort, il aurait atteint l’objectif ultime de la fusion de son illumination avec le Nirvana, se libérant pour toujours du cycle éternel de la mort et de la réincarnation, sort réservé au commun des mortels.
Avec 90% de bouddhistes en Thaïlande, cette fête est très importante dans le royaume.
Trois jours saints pour les bouddhistes
Les trois jours saints, les plus importants de l’année, pour les bouddhistes comprennent tous le mot Bucha, signifiant « rendre hommage » en thaï.
Célébré le 11 février dernier, le Makha Bucha commémore le jour où 1 250 disciples se sont réunis spontanément, sans concertation au préalable, afin de rendre hommage à Bouddha. Ce dernier leur enseigna les principes fondamentaux du bouddhisme à savoir, faire le bien, éviter le mal et préserver la pureté de son âme. Il s’agit du sermon le plus important dans la religion bouddhiste.
Quelques mois après le Visaka Bucha, survient le Asahara Bucha, fêté le 8 juillet cette année. Ce jour rappelle le premier sermon de Bouddha, également appelé « La mise en mouvement de la roue du dharma ».
Ce même jour, Bouddha a annoncé les Quatre Nobles Vérités, à savoir la reconnaissance de la souffrance, ses causes, la cessation de la souffrance ainsi que la voie conduisant à cette cessation. Ces quatre nobles vérités doivent mener à la libération définitive des individus.
Offrandes et aumône le matin, procession aux bougies le soir
A cette occasion, les bouddhistes se réunissent dans les temples pour écouter les sermons sur l’enseignement du Bouddha. Le matin, ils déposent des offrandes aux temples et donnent l’aumône aux moines.
Les reliques de Bouddha sont quant à elles sorties de leurs tombeaux pour recevoir un bain spécial, et sont également exposées au public.
Le soir, est organisée une procession aux flambeaux connue sous le nom de Wien Tien. Le rituel consiste à tourner trois fois autour du temple dans le sens des aiguilles d’une montre, bâtons d’encens, fleurs et bougies à la main. Les offrandes seront ensuite déposées sur l’autel.
Tout au long de cette marche, censée apporter prospérité et paix intérieure, les fidèles prennent refuges dans les Trois Joyaux du Bouddhisme : Bouddha, le Dhamma (l’ensemble des enseignements) et le Sangha (la communauté des disciples).
Pendant les semaines qui précèdent le Visaka Bucha, les bouddhistes décorent l’extérieur de leur maison de drapeaux jaunes.
Des restrictions imposées en ce jour saint
Ces trois jours saints sont fériés dans le pays. Les administrations, écoles, ambassades et banques sont fermées. Les bars et restaurants ne sont pas autorisés à vendre de l’alcool à partir de minuit, et ce pendant 24h.
Au quotidien, les fidèles doivent respecter cinq préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d’adultère, ne pas mentir, ne pas prendre de substances altérant l’esprit (alcool, drogue, etc.).
En revanche, trois autres préceptes s’ajoutent lors de ces jours sacrés : ne pas manger après le milieu de la journée, ne pas porter de couleurs vives, de bijoux ni de parfum, ne pas utiliser de chaise ou de lit moelleux.
C’est également un jour férié dans de nombreux pays de l’ASEAN comme le Myanmar, le Laos, le Cambodge et Singapour.