Le comité de politique monétaire de la banque de Thaïlande a décidé à l’unanimité lors de sa réunion du 11 mai de maintenir son taux directeur inchangé à 1,5 %.
Le Secrétaire du conseil d’administration, M. Chaturong Chantharangsee, a déclaré que le conseil d’administration prévoit un taux de croissance de 3,1 % pour l’année en cours.
La Banque centrale de Thaïlande a mentionné dans son compte rendu un risque de baisse de croissance inférieure en 2016 à la projection en raison principalement de la baisse des investissements du secteur privé, de la faible consommation du secteur privé, en particulier les ménages dans le secteur agricole qui sont durement touchés par la sécheresse.
L’économie thaïlandaise depuis le début de l’année a continué à se redresser progressivement, en partie grace aux dépenses publiques et à la reprise dans le secteur du tourisme.
Néanmoins, le volume des exportations de marchandises, à l’exclusion de l’or, s’est contracté, alors que l’investissement privé est resté faible.
Dans le même temps, la consommation privée a ralenti en partie à cause de l’impact de la sécheresse en cours sur le revenu des ménages agricoles.
Une situation financière qui reste solide
En dépit des politiques de relance budgétaire mises en place par le gouvernement, la dette publique détenue à plus de 95 % par des résidents, reste inférieure au plafond de 60% fixé par la Constitution.
Le niveau de réserves de change est confortable (sept mois d’importations), conférant au pays une capacité de résistance satisfaisante en cas de retraits brutaux de capitaux étrangers.
En dépit des crises politiques récurrentes, la Thaïlande reste une base de production manufacturière privilégiée pour les industriels automobiles et électroniques, surtout japonais.
Selon une analyse de la COFACE
Sur le plan extérieur, le solde courant devrait se dégrader légèrement en 2016 mais il restera excédentaire. La baisse du prix du pétrole permet de maîtriser la facture énergétique du pays.
Néanmoins, les exportations de biens souffrent du ralentissement de l’économie chinoise.