Ainsi donc la France est entrée en guerre. Mais en guerre contre qui exactement ? L’ennemi officiellement désigné tout le monde le connaît : c’est Daech, la nouvelle incarnation du mal.
La dessus au moins il y a un consensus. Il faut bombarder Daech.
Ce sont bien ces fous de djihadistes qui ont dévoyé, corrompu, et entraîné notre saine jeunesse des banlieues pour devenir de dangereux psychopathes armés jusqu’aux dents.
En vérité ce n’est pas Daech le problème, mais une génération de jeunes Français radicalisés qui se contre foutent de la politique de la France en Syrie, en Palestine ou en Afghanistan.
De toutes façons ils sont déjà entrés en guerre contre la France et ses valeurs pour des raisons qui n’ont la plupart du temps pas grand chose à voir avec l’Islam ou le Moyen Orient.
Bombarder Daech ne changera rien
En vérité il suffit d’une dizaine de minutes pour apprendre à se servir d’une kalachnikov, et les parcours des assassins du 13 novembre se ressemblent tous : des marginaux qui sont passés directement de la vente de hach à la kalash.
Bombarder Daech ne changera rien à la situation des banlieues françaises et de l’immigration, où fleurissent des ghettos où la loi des intégristes s’appliquent déjà dans la rue.
Les filles sortent voilées de peur de se faire agresser, et la police préfère ne pas trop s’aventurer dans les caves remplies d’armes de guerre.
Face à cette situation il faut nous enseigne t’on, surtout ne pas faire d’amalgame et rester « fidèle à nos valeurs ».
Mais au fait quelles sont nos valeurs ? Vous avez déjà essayé de dire « Liberté, Egalité, Fraternité » sans éclater de rire après Liberté.
En France, on ne change pas une équipe qui perd
La France est probablement le pays le plus inégalitaire au monde : une inégalité qui ne se mesure pas dans les chiffres, mais qui se traduit par une rupture totale entre la classe dirigeante et la population.
Ont-ils eu seulement un mot d’excuse pour expliquer leurs échecs à répétition et leur inaction entre les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre ?
Ça ne leur est même pas venu à l’esprit, simplement parce qu’ils ne sont jamais jugés, évalués ou notés autrement que par leurs pairs : d’autres hommes politiques et fonctionnaires, tous interchangeables qui se renvoient indéfiniment la balle.
Aujourd’hui certains Français réalisent soudain avec effroi le niveau d’incompétence abyssale de ce gouvernement, et la sœur d’une victime des attentats appelle justement au boycott de l’hommage national.
«Merci monsieur le président, messieurs les politiciens, mais votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas et vous portons comme partie responsable de ce qui nous arrive! C’est plus tôt qu’il fallait agir»,
écrit Emmanuelle Prévost, la sœur de François-Xavier Prévost, une des victimes des attentats de Paris, qui appelle au boycott de l’hommage national.
Combien de centaines de morts, et de millions de chômeurs faudra t-il pour que ce gouvernement prenne conscience de sa nullité crasse et prenne la seule décision possible : démissionner et demander aux Français de décider.
Des produits de cabinets recyclés à l’infini
Regardez Laurent Fabius par exemple : le ministre des finances de mes 20 ans, qui ne laissera-jamais-le-chômage-franchir-la-barre-des-deux-millions.
Quand il a été ministre ou Premier ministre il a ruiné la France accumulant les déficits et les dévaluations du franc.
Aujourd’hui ils est ministre des Affaires étrangères : plus ils sont nuls, plus on les garde longtemps.
On les recycle à l’infini nos produits de cabinets.
Les gens qui gouvernent, ou plutôt laissent partir à la dérive, la France depuis 30 ans sont tous issus de la fonction publique : pour eux le mot « chômage » ne signifie rien de concret : une simple statistique dont ils se passeraient bien.
Le « pôle emploi » est une contrée aussi sauvage et éloignée de leurs préoccupation que le « pôle nord » pour le reste de la population.
Ils savent qu’ils ont un emploi à vie, et que quoi qu’il arrive ils ont un petit bureau bien chauffé qui les attend quelque part avec un « traitement » et une retraite qui n’ a pas perdu un kopeck de pouvoir d’achat pendant que le reste de la France s’est effondré.
Ils n’ont jamais travaillé de leur vie
En vérité la classe politique française est entièrement constituée de gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie.
Jamais ils ne se sont demandé si leur entreprise allait un jour les licencier ou faire faillite parce qu’elle ne gagnait plus d’argent.
Jamais ils n’ont cherché du travail : il y avait toujours une petite commission dans un ministère ou un « groupe de travail » pour leur demander de pondre un petit rapport.
Myriam El Khomri, la nouvelle ministre du travail, est la caricature des cette oligarchie fonctionnarisée qui a conduit la France à la ruine : elles n’a jamais travaillé dans le secteur privé et ne sait pas ce que c’est qu’un CDD.
Mais pourquoi le saurait-elle ? Elle n’aura jamais besoin de savoir ce que c’est.
Ce sont ces gens là qui ont ouvert la France aux quatre vents, à la concurrence mondiale et au libéralisme échevelé sans lui donner les moyens de se défendre.
Ils s’en foutent, ils ne sont pas concernés. Chaque année leur « traitement » creuse un peu plus le déficit : pas grave on augmente un peu plus les impôts.
Tant pis pour les entreprises qui ferment et licencient: ça fait quelques milliers de chômeurs en plus…. au point où en en est… Un million, deux millions, trois millions, cinq ou 10 millions de chômeurs, pour eux c’est pareil, c’est juste un chiffre qui concerne « les autres ».
Une classe politique qui banquette paisiblement sur les ruines de la France
Si les attentats du 13 novembre ne font pas exploser la classe politique française murée dans ses certitudes, et qui continue paisiblement de se baffrer sur un pays en faillite, alors 130 Français innocents auront été massacrés pour rien, et il y en aura encore beaucoup d’autres.
On pourra bombarder Daech, l’Iran, l’Irak le Pakistan et le Vatican si on veut, Molenbeek et le Congo Belge dans la foulée, il y aura toujours un endroit pour s’entraîner à tirer à la kalash. D’ailleurs pourquoi aller à Kaboul quand on peut s’entraîner dans une cave à Vesoul ?
Aujourd’hui il est clair que les tueurs du 13 novembre sont plus populaires que le gouvernement dans une bonne partie de la population radicalisée des banlieues.
Seuls ceux qui sont déjà en prison ont eu la franchise de siffler la minute de silence imposée en l’honneur des victimes.
Si seulement ils avaient attaqué l’Elysée ou le Conseil des ministres au lieu du Bataclan ces abrutis, la France serait déjà un peu moins dans la Daech.