Leçon de thaï : les pronoms personnels thaïs sont faciles à retenir. Il n’y a guère que le « je » qui diffère selon si on est une femme ou un homme.
Les hommes diront ผม Phom, alors que les femmes utilisent ดิฉัน Dichan, mais en conversation courante le diminutif ฉัน Chan est privilégié.
Ce ne sont toutefois pas des règles intangibles. Dans la conversation courante, certains garçons peuvent utiliser ฉัน Chan.
Par exemple, un couple gay, un jeune homme s’adressant à sa petite-amie ou encore des chanteurs dans leurs chansons romantiques.
Pour dire « tu », la forme polie à privilégier est คุณ Khun.
Le « il/elle » n’a pas de différences suivant qui le prononce ou qui il désigne, on utilise เขา Khao.
Ainsi, เขารักคุณ Khao rak khun peut tout aussi bien dire « il t’aime » que « elle t’aime ».
Pour être plus précis, les Thaïlandais utilisent le prénom de la personne ou un adjectif démonstratif:
ผู้หญิงคนนั้นรักคุณ Puying khon nan rak khun Cette fille t’aime. ผู้ชายคนนั้นรักคุณ Puchay khon nan rak khun Ce garçon t’aime.
« Nous » se dit เรา Rao. Dans certaines circonstances, พวกเรา Puak rao sera utilisé, ce qui pourrait se traduire par « Nous tous ».
Le « vous » du pluriel est พวกคุณ Puak khun.
Les « Ils/elles » prennent la forme de พวกเขา Puak khao.
Notez qu’il s’agit ici des versions polies et respectueuses.
La langue thaïe compte en effet pléthore de prénoms personnels qui dépendent autant du contexte, de qui prononce la phrase et à qui la personne s’adresse.
Par exemple, lorsqu’un homme dit je t’aime à sa compagne, il emploie rarement la formule polie ผมรักคุณ Phom rak khun, puisque s’il ose déclarer sa flamme à quelqu’un, on peut imaginer qu’ils se connaissent un minimum.
Dans ce cas-là, puisqu’il est intime avec la personne, il emploie le pronom personnel เธอ Te. Ce qui peut donner ฉันรักเธอ Chan/Phom rak te.
Il est conseillé au début d’employer les pronoms personnels décrits ci-dessus, de manière à être polie et neutre, sans prendre le risque de vexer quelqu’un, ou pire l’insulter avec le mauvais terme.
Leçon de thaï : parler de soi à la troisième personne
Enfin, aspect amusant de la langue thaïe, dans certaines circonstances on peut parler de soi à la troisième personne, y compris en mentionnant son propre nom!
Ce n’est plus un signe de prétention comme en français mais bel et bien un signe d’humilité.
Un exemple classique serait Tangmoo qui se dispute avec sa maman. Pour se défendre, Tangmoo déclamerait: แตงโมไม่ได้ไปช้อปปิ้ง Tangmoo may day pay shopping! Littéralement: Tangmoo pas aller shopping. Ce qu’on traduit par: je ne suis pas allé faire du shopping!
Les personnes plus âgées peuvent aussi le faire en mentionnant, non pas leur prénom, mais leur position sociale dans la conversation.
En poursuivant l’exemple précédent, la maman répondrait ainsi à Tangmoo: แม่ไม่เชื่อ Mae may chua. Soit littéralement: Maman pas croire. Ce qu’on traduit par: je ne te crois pas!