La découverte des temples en Thaïlande est infini tant le pays regorge de joyaux. Le bouddhisme thaï, empreint d’animisme, peut être très folklorique et surprenant.
Bangkok abrite certains de ces temples hors du commun. Pour preuve, découvrez notre liste de dix temples insolites.
Les translittérations du thaï vers le français pouvant être discutables, les noms des temples sont aussi écrits en thaï de manière à les trouver plus simplement sur Google Maps.
Wat Mahabut วัดมหาบุศย์
Ce beau temple situé sur l’avenue Sukhumvit 77 héberge un petit sanctuaire très populaire en l’honneur de Mae Nak, un des fantômes les plus connus de Thaïlande!
L’histoire qui se passe au 19e siècle sous le règne du roi Mongkut, raconte que suite à une blessure de guerre, le mari de Nak fait un retour impromptu chez lui.
Hélas, pendant son absence, sa femme et son enfant sont morts pendant l’accouchement.
Dès lors, le fantôme de Nak fera tout pour rester auprès de son mari, qui lui ne s’aperçoit de rien.
La revenante aurait tué pour arriver à ses fins, avant que son mari ne s’aperçoive finalement de son état et coure se réfugier au temple Mahabut.
L’esprit aurait ensuite été capturé par Somdej Toh, l’un des moines les plus célèbres dans le Royaume au 19ème siècle.
Plusieurs adaptations cinématographiques ont dépeint cette légende. La plus récente tentative revient au film humoristique Pee Mak, plus grand succès commercial de l’histoire du cinéma thaïlandais!
Wat Intharawihan วัดอินทรวิหาร
Près de Khao Sarn Road se cache Wat Intharawihan. Cacher est un terme qui convient puisque de l’extérieur, on ne se doute pas que ce temple abrite le deuxième plus haut Bouddha debout du Royaume, avec 32 mètres de hauteur.
Précisons qu’il ne s’agit pas d’un Bouddha classique puisque cette structure monumentale représente Maitreya, c’est-à-dire la version prophétique du prochain Bouddha.
Statue construite sous l’autorité du même Somdej Toh qu’on retrouve dans l’histoire de Mae Nak, il aura fallu 60 ans pour l’achever.
Wat U-Phai Rat Bamrung วัดอุภัยราชบำรุงโบสถ์
Les moines momifiés sont très populaires en Thaïlande. On en dénombre plusieurs dizaines à travers tout le pays, le plus célèbre étant à Koh Samui.
L’un des mieux préservés à Bangkok se trouve en plein Chinatown, au Wat U-Phai Ratcha Bamrung.
Autre particularité de ce temple, il a son propre style architectural. Il partage en effet des influences avec les temples chinois car il fut construit par des moines vietnamiens du courant bouddhiste Mahayana.
Si les moines momifiés vous intéressent, notez qu’à Bangkok, les temples Wat Paknam (วัดปากน้ำ), Wat Wetawanthammawat (วัดเวตวันธรรมาวาส) et Wat Liab Ratbamrung (วัดเลียบราษฎร์บำรุง) exposent aussi un moine momifié.
Wat Yannawa วัดยานนาวา
Au temps du roi Rama III, le commerce avec la Chine battait son plein mais de nombreux bateaux disparaissaient.
Pour remédier à cette situation, le monarque demanda la construction d’une structure en forme de jonque, ces célèbres bateaux asiatiques.
Ainsi, depuis cette époque, un bateau trône fièrement en plein milieu du temple Wat Yannawa – littéralement temple des jonques. Deux stupas sont greffés à l’emplacement des mats tandis qu’un petit sanctuaire est dressé à la poupe du navire.
Wat Pariwat วัดปริวาส
Wat Pariwat, ou Wat Beckham comme certains l’ont renommé, se distingue par les goûts originaux de son moine principal. Celui-ci décida en effet en 1998 de remplacer une petite sculpture tombée en décrépitude par une effigie de David Beckham!
Il ne s’est pas arrêté là puisque les deux bâtiments principaux, en cours de rénovation pour au moins les dix prochaines années, ont un style très singulier.
L’intérieur et l’extérieur de l’ubosot (salle des prières) sont en effet garnis de sculptures en trois dimensions aux détails impressionnants. Certaines représentent des personnages peu communs, tel un indien ou Donald Duck!
Wat Khanikaphon วัดคณิกาผล
A priori, si ce n’est être entouré de célèbres sanctuaires chinois en plein Chinatown, rien ne distingue ce temple. Son originalité réside alors dans son histoire.
Construit en 1833 par une tenancière de maisons closes grâce à l’argent de son commerce, la bonne dame souhaitait se racheter une conscience par la construction de ce temple. Ses descendants réussirent même à ce que le Roi Mongkut lui donne un nom officiel.
Rama IV choisit alors Wat Khanikaphon, qui se traduit, selon la plaque informative: le temple construit avec les profits de la prostitution. Cela ne s’invente pas.
Wat Phut Udom วัดพืชอุดม
« Bienvenue en enfer! » Tel pourrait être le message à l’entrée de Wat Phut Udom. Ce temple, à la limite de la campagne, possède un ubosot pour le moins original.
Au sous-sol, via des sculptures et peintures, les péchés et l’enfer bouddhique sont dépeints aux travers de scènes de tortures, de meurtres et autres actes cannibales. Les locaux y amènent leurs enfants avec plaisir.
A l’étage, on trouve la salle de prière et un minuscule escalier qui monte sur plusieurs étages jusqu’au toit. Plus vous montez, plus vous accédez au paradis bouddhique. Petit conseil: parcourez l’enfer en premier pour partir l’esprit tranquille.
Wat Chakrawat Rachawat Woramahawihan วัดจักรวรรดิราชาวาสวรมหาวิหาร
Cet immense temple en bordure de Chinatown cache un enclos dans lequel il ne vaut mieux pas tomber car à l’intérieur se prélassent tranquillement des crocodiles.
La légende voudrait qu’un moine ait eu l’idée d’élever ces animaux dans l’enceinte du temple. Certains se seraient échappés par un canal pour atteindre le fleuve avant que les moines n’en ferment l’accès. Le mâle restant serait le seul héritier du groupe d’origine.
Sanctuaire du serpent royal et ses enfants ศาลเจ้าแม่จงอางและลูก (แม่ขวัญ)
Après les crocodiles, les serpents! Sanctuaire plutôt qu’un temple, il fut construit en l’honneur de la reine des serpents et de ses enfants sous la condition qu’elle arrête de tuer des humains.
Depuis, les croyants viennent y prier et lui offrir de la nourriture pour sa protection et leur bonne fortune.
Clou du spectacle, les amoureux des serpents seront ravis d’apprendre qu’une fenêtre du sanctuaire donne sur un terrain vague où vivent plusieurs énormes serpents, en totale liberté. Les visiteurs leur apportant à manger en guide de mérite, ils sont facilement observables.
Wat Hua krabue วัดหัวกระบือ
Ce modeste temple, autrefois en plein milieu de la nature, doit sa particularité à son abbé principal qui eut l’idée de conserver des têtes de buffle pour faire prendre conscience de la survie précaire de cette espèce.
Aujourd’hui, Wat Hua Krabue – littéralement le temple aux têtes de buffles – abrite plusieurs bêtes qu’on peut nourrir et un champ où sont entreposées les têtes des animaux morts.
Autre passion du moine, sa collection de Mercedes. Les abords du temple en compte plusieurs, certaines très anciennes, d’autres plus récentes. Malheureusement pour lui, elles semblent avoir beaucoup souffertes lors des crues de 2011.
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il y a aussi Le temple bouddhiste Dhammakaya et le temple blanc
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