La Thaïlande a perdu deux points dans le rapport annuel « Global Competitiveness Report 2009-2010 », publié hier par le Forum économique mondial. Le royaume est classé 36e dans le sondage réalisé auprès de 133 économies, par rapport à 34ème dans le classement 2008-09 et 28e en 2007-08.

« La compétitivité de la Thailande souffre d’une instabilité prolongée »,  a déclaré le WEF dans son rapport.  « Sans surprise, la qualité des institutions publiques continue de se détériorer. Classé 63e dans cette catégorie, la Thaïlande a baissé de 20 places au cours des trois dernières années. »

L’instabilité gouvernementale figure en haut d’une liste des 15 facteurs les plus problématiques pour faire des affaires en Thaïlande, avec une pondération de 23,7 sur 30.  Les sondés ont été invités à sélectionner cinq facteurs sur une liste de 15 qui couvrait également la politique fiscale, l’inflation, les infrastructures et d’autres favteurs. L »instabilité politique, la bureaucratie gouvernementale inefficace et la corruption arrivent en tête des problèmes identifiés en Thaïlande. D’autres obstacles à la compétitivité, sont mentionnés comme la protection insuffisante des droits de propriété (75e position sur 133), la sécurité (85e), et l’acces aux technologies (63ème).

De ce point de vue la Thailande bénéficie d’un très bon taux de pénétration en téléphonie mobile (124%) , mais l’utilisation d’Internet (21%) et d’un ordinateur (6%) reste insuffisante. La Thaïlande occupe également une place satisfaisante pour l’efficacité de son marché du travail (25e). En Asie c’est encore Singapour qui obtient la meilleure place (3e mondial après la Suisse et les Etat Unis), améliorant même sont classement de deux places par rapport à l’année précédente.

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La Suisse est en tête du classement établi par le Rapport sur la compétitivité mondiale 2009-2010, elle devance les Etats-Unis qui cède la première place en raison de la crise de son système financier et de la détérioration de la situation fiscale. Singapour, la Suède et le Danemark complète le top 5 et l’Union européenne continue à être bien représentée avec la Finlande, l’Allemagne et les Pays-Bas parmi les 10 pays les plus compétitifs.

La République populaire de Chine, qui continue de mener la danse parmi les grandes économies en développement, renforce sa position dans le top 30 grâce à une progression d’une place cette année. Plusieurs économies asiatiques continuent de briller, à l’instar du Japon, de Hong Kong SAR, de la République de Corée et de Taïwan, qui figurent tous dans les vingt premiers du classement. Parmi les pays d’Amérique latine, le Chili est le premier de classe, suivi du Costa Rica et du Brésil.

Les classements de compétitivité sont calculés à partir de données publiques et des réponses de 13.000 chefs d’entreprise dans 133 économies. L’indice de compétitivité global (Global Competitiveness Index, GCI) comporte 12 catégories – les piliers de compétitivité –  qui ensemble brossent une image très complète de la compétitivité d’un pays. Les 12 piliers sont les suivants : Institutions, Infrastructure, Stabilité macroéconomique, Santé et éducation primaire, Education supérieure et formation, Efficacité du marché des biens, Efficacité du marché du travail, Sophistication du système financier, Technologie, Taille du marché, Sophistication du secteur privé, Innovation. L’indice prend en compte les différents niveaux de développement des pays pour établir un classement unique.

Sur le Web: http://www.weforum.org/en/initiatives/gcp/Global%% 20Competitiveness 20Report/index.htm