L’économie de la Thaïlande est restée atone en février, malgré un net rétablissement du secteur touristique, alors que la consommation privée et les exportations ont continué à baisser.

En février 2015, l’économie thaïlandaise a continué de se redresser par rapport à 2014, mais à un rythme très lent.

Néanmoins, le secteur du tourisme a continué à bien se développer, et a été le principal moteur de l’économie depuis le début de l’année.

Les dépenses du secteur privé ont stagné, alors que les consommateurs et les entreprises sont restés prudents dans leurs dépenses.

Les dépenses budgétaires étaient aussi en croissance nulle, tandis que les exportations de marchandises ont été affectés par la faible demande de la Chine et l’ASEAN.

Sur le plan de la stabilité, la faiblesse des prix mondiaux du pétrole ont conduit à une inflation négative et à l’excédent du compte courant pour le deuxième et le cinquième mois consécutif, respectivement.

Les arrivées de touristes en hausse

La plupart des indices économiques, comme les exportations, l’indice de confiance des consommateurs, sont en baisse pour le mois de février, à l’exception de l’industrie du tourisme qui a enregistré une forte augmentation des arrivées.

Pour le mois de février, les exportations ont diminué de 6,1 %, et la consommation du secteur privé s’est réduit comme en témoigne la collecte en baisse de la TVA, qui n’a augmenté que de 2,4 % comparativement à 9,5 % d’augmentation en janvier.

Selon la dernière publication conjoncturelle de la Banque de Thaïlande :

L’investissement privé, est resté stable. Une lente reprise dans les économies mondiales et nationales a conduit à une capacité excédentaire de l’appareil de production.

En outre, les entreprises attendent plus de clarté sur les projets du gouvernement, et n’ont pas encore investi malgré des conditions financières favorables.

Les dépenses budgétaires sont restées stables par rapport au mois précédent. Bien que les décaissements sur les dépenses en capital ont augmenté, en particulier pour le transport et l’irrigation, les achats de biens et services ont diminué après avoir accéléré dans les périodes précédentes.

Pendant ce temps, les recettes publiques ont légèrement diminué suite à une baisse des revenus provenant de la TVA par rapport à la même période de l’an dernier, reflétant la reprise molle des activités économiques et de la consommation.

Les exportations de marchandises ont été faibles, en particulier les exportations vers la Chine et l’ASEAN en raison de leur ralentissement économique, conjugué à l’effet de la nouvelle année chinoise au mois de février.

Pendant ce temps, les exportations vers l’Europe ont chuté après avoir accéléré dans les périodes précédentes avant l’expiration du Système de Préférences Généralisé (SGP).

Prévisions de croissance en baisse

Le centre de recherche de la banque Kasikorn a baissé la semaine dernière sa projection de croissance économique de 4% à 2,8%.

Plus tôt cette semaine, la banque centrale de Thaïlande a révisé sa projection de croissance économique à la baisse à 3,8%, en baisse de 0,2% par rapport à 4% précédemment.

Une révision à la baisse de son estimation précédente attribuable à la baisse de croissance de la Chine ainsi qu’aux décaissements plus lents que prévu du budget du gouvernement.

Croissance zéro des exportations prévue pour 2015

Le secteur privé a prévu une croissance nulle pour les exportations, contre une projection antérieure de 1,5%, après prise en compte de facteurs négatifs comme la lente reprise dans l’économie mondiale et la chute des prix pétroliers et agricoles.

La chute des prix mondiaux du pétrole affectent aussi les livraisons de pétrole raffiné et des produits connexes, tels que les produits chimiques et les granules en plastique qui à leur tour influent sur les prix agricoles.

Selon le ministère du Commerce, les exportations ont diminué de 6,14% pour un deuxième mois consécutif en février, principalement en raison de prix du pétrole en baisse et des produits agricoles mondiaux.

Les livraisons de produits agricoles ont également chuté de 12,5% à 2,49 milliards de dollars, notamment de caoutchouc, tandis que le riz, le sucre, les conserves et fruits de mer ont également fortement chuté en février.

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Quel avenir pour l’économie thaïlandaise?

La Banque Mondiale a défini la Thaïlande comme étant un cas exemplaire de développement réussi. Cependant cette progression a connu de nombreuses difficultés, en particulier lors de la pandémie de Covid 19, rappelant le caractère fragile de cette croissance.