Les soeurs Audrey et Noémi Belanger sont « fort probablement » mortes intoxiquées par un pesticide en Thaïlande, a révélé lundi matin un rapport d’autopsie de la coroner Renée Roussel, au Canada.
Une première autopsie pratiquée en Thaïlande sur les deux sœurs canadiennes qui ont été trouvées mortes dans leur chambre d’hôtel en Thaïlande en juin 2012, avait orienté l’enquête vers un empoisonnement en ingérant du DEET, un insecticide parfois utilisé selon la presse anglo-saxonne dans des boissons euphorisantes concoctées sur place.
Mais le nouveau rapport rendu public aujourd’hui privilégie la piste d’un contact avec la phosphine, un gaz produit par un pesticide interdit mais couramment utilisé en Thaïlande pour la fumigation des chambres d’hôtel.
Un gaz mortel contre les punaises de lit
Au contact de l’air ou de l’humidité, le phosphure d’aluminium, utilisé dans les hôtels pour notamment tuer les punaises de lit, dégage un gaz mortel.
La coroner affirme néanmoins que la substance en question n’a pas pu être formellement identifiée. Reste qu’« il n’y a pas beaucoup de produits chimiques qui sont rapidement mortels et qui ne laissent aucune trace. La phosphine fait partie de ceux-là », a souligné la coroner, en entrevue à l’émission Le 15-18, sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première.
Noémi Bélanger, 20 ans, et sa soeur Audrey, 26 ans, originaires de Pohénégamook, dans le Bas-Saint-Laurent, ont été retrouvées sans vie dans leur chambre d’hôtel, 48 h après leur arrivée sur l’île de Phi Phi.
Le médecin légiste thaïlandais avait conclu que les soeurs étaient mortes d’intoxication au diéthyltoluamide (DEET), un produit chimique couramment utilisé pour éloigner les insectes piqueurs.
Il s’agit d’une thèse que rejette la coroner Roussel, car la concentration trouvée n’est pas toxique ou mortelle, selon elle.