La Thaïlande a amélioré sa position de deux points dans le classement 2015 de la facilité de faire des affaires publié par la Banque mondiale, passant du 28 au 26e rang.

Le rapport 2015 de la Banque Mondiale constate que Singapour est en tête du classement mondial sur la facilité à faire des affaires. La Nouvelle-Zélande; la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine); le Danemark; la  République de Corée; la Norvège; les États-Unis; le Royaume-Uni; la Finlande; et l’Australie suivent dans la liste des 10 premières économies où l’environnement est le plus favorable aux affaires.

La Thaïlande termine en 6e position des pays d’Asie (26e mondiale) devancée notamment par la Taiwan (19e),  la Malaisie (18e), la Corée du Sud (5e) et Hong Kong (3e). Singapour conserve sa position de leader mondial.

La France se situe au 31e rang entre la Macédoine et la Pologne.

«Les données montrent que de nombreuses économies de la région ont rendu les conditions de création plus facile pour les entreprises ainsi quel le paiement des impôts dans la dernière année»

a indiqué la banque, en citant plusieurs exemples autres que la Thaïlande.

« Le Vietnam a réduit le taux d’imposition du revenu des sociétés. La Chine a amélioré son système de dépôt et de paiement électronique – tout en rendant la création des sociétés moins chère. La Mongolie a introduit un nouveau système de paiement électronique. Ces réformes économisent un temps précieux pour les entrepreneurs « .

En Mongolie, par exemple, les entreprises locales ont vu la durée moyenne de travail nécessaire à la conformité fiscale chuter de 192 heures par an en 2013 à 148 heures, moins qu’en Autriche.

« Depuis 2005, l’Asie de l’Est et la région du Pacifique a réduit l’écart avec les bonnes pratiques mondiales», a déclaré Rita Ramalho, rapporteuse de  Doing Business du Groupe de la Banque mondiale.

Le rapport de cette année, intitulé « Doing Business 2015: au-delà de l’efficience », révèle que les entrepreneurs locaux de 123 pays ont constaté une amélioration de l’environnement règlementaire dans leur pays au cours de l’année écoulée.

Entre les mois de juin 2013 et juin 2014, le rapport qui couvre 189 économies à travers le monde, a recensé 230 réformes relatives aux affaires, dont 145 visant à réduire la complexité et les coûts liés à la règlementation des entreprises, et 85 autres visant à renforcer les institutions juridiques.

Des réformes faciles à mettre en place pour la Thaïlande

Le gouvernement thaïlandais peut également compter sur une politique destinée à encourager les étrangers à investir en Thaïlande, avec des offres spéciales telles que la réduction de la taxe de transfert de propriété de 2 pour cent à 0,01 pour cent, et une réduction du taux de l’impôt sur le revenu des sociétés de 30% à 20%.

Toutefois, la Thaïlande doit encore apporter des améliorations cruciaux dans d’autres domaines tels que l’accès au crédit bancaire, les solutions aux problèmes de la faillite, et la protection des investisseurs.

DoingBusiness2015

Ces handicaps sont principalement liés à des lois qui entravent l’investissement et  qui pourraient être modifiées facilement. Améliorer ces règlementations ne coûte presque rien, mais cela peut jouer un rôle transformateur dans la promotion de la croissance et du développement.

« Le succès ou l’échec d’une économie dépend de plusieurs variables; parmi celles-ci, souvent négligés, sont les rouages qui soutiennent le développement de l’entreprise et les affaires », a déclaré KaushikBasu, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale.

« Par cela, j’entends les règlementations qui déterminent la facilité avec laquelle on peut créer une entreprise, la rapidité et l’efficacité avec laquelle les contrats sont exécutés, et la documentation requise pour le commerce, et ainsi de suite.

Doing Business, rapport annuel phare de la Banque mondiale, examine les réglementations qui affectent les différentes étapes de la vie d’une entreprise, allant de la création d’entreprise, au commerce transfrontalier, en passant par le paiement des taxes et la résolution de l’insolvabilité. Le classement global sur la facilité à faire des affaires est le résultat de l’analyse de 10 indicateurs dans les 189 économies.

Doing Business ne mesure pas l’ensemble des facteurs liés à l’environnement des affaires qui sont importants pour les entreprises ou les investisseurs. Par exemple, le rapport ne tient pas compte de la qualité de la gestion du système fiscal, de certains facteurs de stabilité macroéconomiques, de la qualification de la main-d’œuvre ou de la résilience des marchés financiers.

 

1 comment
  1. Cette étude ne tiens aucun compte des conditions de stabilité politique des pays concernés par ce classement. Une telle analyse repositionnerait la Thaïlande en bas de tableau !! Sauf à considérer que l’instauration d’une dictature militaire durable serait un signe de stabilité et de confiance ????

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