L’économie thaïlandaise devrait croître de 3,5 % en 2015, selon la Banque mondiale grâce à une reprise de la demande intérieure, en particulier les investissements privés et publics.
Une amélioration significative par rapport au 1,5% prévu pour 21014, mais toujours à la traîne des autres pays de l’Asean.
En 2014, l’économie thaïlandaise devrait croître de seulement 1,5 % pour l’ensemble de l’année. Une croissance affaiblie par des mois d’agitation et de manifestations, le tout aggravé par une instabilité politique persistante pendant une grande partie du premier semestre.
La croissance du PIB réel au 1er semestre 2014 a diminué de 0,1 %, principalement en raison de la contraction de la demande intérieure, qui a été faible depuis le 4e trimestre 2013, et qui a continué de l’être dans la première moitié de cette année.
La Thaïlande pourrait enregistrer la plus faible croissance de l’ASEAN jusqu’en 2016
Les économistes de la Banque mondiale ont récemment déclaré aux journalistes que la Thaïlande restera l’économie avec la plus faible croissance en Asie du Sud-Est jusqu’en 2016 (voir page 153 – ou 171 du fichier PDF – Asie de l’Est et Pacifique mise à jour ).
Toujours selon la Banque mondiale les économies des pays voisins de la Thaïlande devraient continuer de croître à un rythme plus rapide comme le Myanmar à 8%,le Cambodge et le Laos à 7%, l’Indonésie, la Malaisie et le Vietnam entre 5% et 6%.
Il n’est pas surprenant que l’économie de la Thaïlande se retrouve à la traîne des autres pays de l’Asean : le royaume a souffert des long mois d’agitation politique, se retrouvant sans un véritable gouvernement capable de gérer la politique budgétaire depuis la fin de 2013, lorsque le Premier ministre de l’époque, Yingluck Shinawatra, a dissous le Parlement.
Une dissolution qui sera suivie par des mois d’agitation politique et un coup d’Etat militaire en mai 2014.
L’endettement des ménages a grimpé à 80% du PIB
Les décaissements publics devraient accélérer dans la première moitié de cette année, avec un gouvernement plus stable et qui fonctionne maintenant normalement. La mise en œuvre de grands projets d’investissement dans les transports publics est également prévue pour commencer l’année prochaine, bien que la majorité d’entre eux sera très probablement mis en œuvre à partir de 2016.
Cependant, la consommation des ménages ne pourra pas jouer comme facteur de récupération pour la croissance, parce que la dette des ménages a grimpé en flèche pendant les années du gouvernement précédent, atteignant plus de 80 % du PIB en 2014.