Les généraux birmans ont été prévenu de l’arrivée du cyclone Nargis, près d’une semaine à l’avance, mais n’ont rien fait pour préparer la population. C’est ce qui ressort d’un article publié par le quotidien thaïlandais « The Nation » qui cite un responsable du Asian Disaster Preparedness Centre (ADPC), mis en place après le tsunami de 2004.
Selon Bhichit Rattakul, directeur exécutif de l’ Asian Disaster Preparedness Centre (ADPC), l’une des premières mises en garde est venue de l’US Navy Typhoon Warning Centre, qui a publié une alerte dès le 27 avril.
Selon Bhichit, un ancien gouverneur de Bangkok, ces données ont été transmises aux autorités de plusieurs pays de la région, y compris l’Inde et la Birmanie. « Notre modèle de prévision avait prévu le point d’impact du cyclone Nargis, et nous avons envoyé cette prévision à la Birmanie sept jours avant la catastrophe. »
Le bilan du cyclone Nargis ne cesse de s’alourdir: le gouvernement fait désormais état de 22.500 morts et de 41.000 disparus. Pour la plupart, ces personnes ont été victimes de la vague géante provoquée par le passage du cyclone. Avec une préparation adéquate, la plupart de ces victimes aurait pu être évacuées pour être mise à l’abri.
Les autorités militaires ont cependant maintenu pour samedi leur référendum constitutionnel, mais ont décidé de le reporter dans certaines localités affectées par le cyclone, a annoncé la télévision d’Etat birmane captée en Thaïlande.