Propulsée par l’explosion des ventes de smartphones, le selfie a envahi le contenu des medias sociaux en Thaïlande. La technique qui consiste à se prendre en photo avec son smartphone pour partager son portrait sur un réseau social, ne serait pas sans danger pour la santé.

La Thaïlande n’a pas échappé à l’engouement massif pour les réseaux sociaux : elle compte pas moins de 19 millions d’utilisateurs sur Facebook et 800 000 sur Instagram selon une enquête de l’Agence de Développement des Transactions Electroniques du pays.

Le « selfie », un anglicisme tiré de « self » (moi), ou egoportrait pour les québécois,  a même été élu mot de l’année 2013 par les Dictionnaires Oxford. En un an, l’usage du terme a connu une hausse de 17 000 %.

Trouble émotionnel et manque de Like

En Thaïlande, les jeunes l’ont rapidement adopté et en raffolent. Mais ce mode de communication qui semble anodin n’est pas complètement sans risques. Le Département de la Santé Mentale de Thaïlande a récemment annoncé que les jeunes Thaïs qui posent des photos d’eux sur les réseaux sociaux souffriraient de troubles émotionnels lorsqu’ils n’ont pas assez de retours positifs de leurs posts (partages Facebook, likes, commentaires…).

Un sujet qui inquiète les psychiatres car ce phénomène perturberait l’équilibre des jeunes qui pourraient ainsi perdre confiance en eux, et affecter leur vie sociale et professionnelle. Certains spécialistes vont même jusqu’à parler d’un impact sur le développement du pays, le rendant moins productif et propice à l’innovation.

« Un selfie impacte plus ou moins la vie quotidienne d’une personne, cela dépend de chacun. Le fait de poster des photos sur les réseaux sociaux à la recherche d’approbations et de « likes » de ses amis comme signe de reconnaissance est dans la nature humaine. »

a affirmé  le Dr. Panpimol Wipulakorn, psychiatre du gouvernement, dans le Bangkok Post.

Elle ajoute cependant

« S’ils pensent qu’ils n’ont pas obtenu suffisamment de « Likes » pour leurs selfie, ils vont en poster un autre, toujours sans recevoir assez de retours positifs. Cela peut affecter leurs pensées. »

Parmi les manifestants anti gouvernementaux, on trouve également de nombreux accros du selfie, qui profitent de l’événement pour partager leur auto-portrait sur les réseaux sociaux.

Le Dr Panpimol Wipulakorn tiens à mettre en garde les jeunes Thaïs contre l’addiction au selfie, et leur suggère d’accepter les différences et opinions des autres aussi bien que les leurs. Il est également conseillé d’éviter de prendre des selfies trop fréquemment. Un sujet à prendre donc très au sérieux afin de ne pas devenir à son tour un selfie-addict.

5 comments
  1. Quelle conversation peut on avoir avec des chauffeurs de taxi ??
    Par contre celui qui est à l’hopital avec sa voiture détruite par les « pacifiques » je crois que lui aurait des choses à dire mais uniquement à la police ou à des journalistes en quête de vérité sur la situation à BKK .

  2. Dans ce cas il faudra aussi vous priver de la rue si vous ne voulez pas rencontrer des thaïs mécontents de leur gouvernement ; encore aujourd’hui, sur les trois taxis que j’ai pris, choisis donc au hasard, tous étaient remontés contre leurs ministres ; vous pouvez donc ajouter les taxi à votre liste des indésirables ; et pour ce qui est de l’humour, c’est un art que vous ne semblez pas maîtriser mieux que moi.

  3. Mais de quoi je me mêle « thai pas cool du tout . » Aucun humour, ras le gazon comme tous ces gens dans la rue !!

  4. ben !! blue sky retransmet les discours de suthep ; si ça vous plait pas, il faut aller sur la chaîne gouvernementale ; mais niveau santé mentale !!!!……. bon, moi je reste française et du côté des révolutionnaires, contre cette famille d’escrocs capitalistes multimilliardaire qui met le pays à genoux ; et puis si ça plaît pas, il faut rentrer à la maison !!!

  5. Je pense que regarder blue sky tv plus de cinq minutes par jour est aussi dangereux pour la santé mentale !!

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