Les prisons thaïlandaises n’ont pas bonne réputation : surpopulation, violence et drogue sont au menu de la plupart d’entre elles. Au pays du sourire, quand les barreaux se referment derrière vous, c’est une autre facette du pays que l’on découvre.
Pas de prison distincte pour les farangs
Les étrangers, notamment des « farangs », font partie de la population carcérale en Thaïlande, souvent pour des délits liés à la drogue.
Bon nombre de livres à sensation sur cette expérience ont d’ailleurs été écrit sur le sujet par ceux qui ont passé quelques temps dans ces lieux.
Leur vie à l’intérieur des geôles thaïes n’est pas en soi différente de celle des locaux. Ils partagent les mêmes dortoirs que les détenus thaïlandais et se plient aux mêmes règles.
Cette promiscuité peut être ainsi encore plus difficile à vivre pour un occidental habitué au confort, et qui soudainement tombe au niveau de vie d’une famille pauvre de l’Isan.
Bienvenu en Enfer, la traduction francaise de Welcome to Hell, est un témoignage brutal sur les prisons et le système judiciaire thaïlandais
Colin Martin est un homme d’affaire européen naïf lorsqu’il débarque en Thaïlande après avoir obtenu un contrat pour sa société. Il va rapidement déchanter. Après s’être fait arnaquer d’une fortune il tente, sans succès, d’obtenir l’aide de la police thaïlandaise.
Obligé de s’en remettre à lui-même, il poursuit l’homme qui l’a arnaqué, mais il se retrouve alors obligé de se battre. Dans la bagarre, il poignarde et tue accidentellement le garde du corps de celui qu’il avait poursuivi.
Je viens tout juste d’être libéré de la prison de Lard Yao à Bangkok.
J’y ai été emprisonné pour meurtre mais je n’étais pas coupable. J’ai été attaqué par un homme qui essayait de me tuer, je me suis défendu pour sauver ma vie.
Qui ne l’aurait pas fait ? Ce qui est arrivé ensuite : l’homme était mort et je me suis retrouvé en prison. Vous avez peut-être déjà entendu des histoires horribles sur la vie dans les prisons thaïes.
Moi aussi. Quand on m’a envoyé pour la première fois en prison, j’ai demandé à l’un de mes codétenus, un Suisse du nom de Bruno, si c’était vraiment aussi terrible qu’on le disait.
C’était impossible que ce soit aussi terrible que ça, non ? Bruno a rit sèchement en disant : – Bienvenu en enfer.
J’ai passé huit ans en prison et je peux vous le dire, le terme enfer n’était pas exagéré. Tout dépend de la façon dont vous voyez l’enfer.
Cette expérience a été pour moi en tout point identique à l’image que je me fais de l’enfer. Pour commencer, je n’aurai jamais dû aller en prison. J’ai été torturé par la police jusqu’à ce que je fasse une fausse confession.
Une fois en prison j’ai été roué de coups sans fin par les gardes. La nourriture était tellement abjecte que j’ai passé des jours et des jours à ne pas manger. J’ai été forcé de porter des chaines aux jambes pendant deux ans. Je suis presque mort de tuberculose parce que les responsables de la prison ne m’ont pas soigné. J’ai vu des choses que personne ne devrai voir.
J’ai vu des prisonniers tués. J’ai vu des prisonniers se violer les uns les autres. C’était un cauchemar éveillé – un de ceux dont je ne peux encore pas sortir. Certains souvenirs de ce qui est arrivé sont plus vifs que d’autres. Un en particulier est vivant dans ma mémoire. Le premier jour de mon arrivée à la prison, on m’a déshabillé, une fois nu j’ai été fouillé avec les autres nouveaux prisonniers.
Les flics, les avocats les gardes et les directeurs de prison chercheront tous les moyens possibles pour vous déposséder de votre argent. Quand j’ai été arrêté, la première fois, on m’a dit que si je payais 300 000 Bahts (environ 7 500 Euros) je serai libéré. Si j’avais payé je serai sorti libre. Mais je n’avais pas l’argent et donc je suis allé en prison. Aussi simple que ça. Je sais maintenant qu’il y a eu beaucoup d’affaires comme la mienne.
Bienvenu en Enfer, la traduction francaise de Welcome in Hell, est un témoignage brutal sur les prisons et le système judiciaire thaïlandais. En vente sur www.boutiquethailande.net