La croissance donne des signes de faiblesse en Thaïlande, même si le ralentissement est relatif : la croissance du PIB au troisième trimestre 2013 a enregistré une hausse de 2,7% (contre 2,9% au deuxième trimestre).

Certains articles font croire que la Thaïlande est en récession écrivant notamment que « L’activité économique en Thaïlande s’est contractée de 0,2% au troisième trimestre 2013 par rapport au deuxième ». En fait la croissance est moins forte, ce qui est un peu différent.

La consommation des ménages est notamment en cause, en baisse de 1,2% au troisième trimestre, contre une hausse de 2,5% au deuxième trimestre. Cette baisse est notamment provoquée par la fin de la prime fiscale à l’achat de la première voiture qui avait attiré près d’un million de foyers thaïlandais, dopant artificiellement la demande sur le marché automobile.

Conséquence : les ventes de véhicules légers sont en recul de 24,8% au 3e trimestre par rapport à la même période de 2012.

La production industrielle est globalement en recul de 0,4% (contre -1% au 2e trimestre) mais ce sont surtout les exportations de biens en baisse (65% du PIB en Thaïlande) qui ont exercé une pression à la baisse sur les performances de l’économie. Les exportations de biens ont enregistré une baisse constante, depuis le début de l’année, entraînant plusieurs révisions successives des prévisions de croissance du PIB pour 2013.

Une croissance à 3% en 2013 ?

Le Conseil national de développement économique et social (NESDB) a abaissé la semaine dernière ses prévisions croissance économique du pays pour cette année à 3% seulement, abaissant très sensiblement sa projection antérieure de croissance de 3.8-4%. Il a attribué la faible croissance aux baisses des exportations et de production du secteur automobile, ainsi qu’au retard pris dans les projets d’investissement du gouvernement.

En octobre dernier la Banque de Thaïlande a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2013 pour la quatrième fois cette année : 3,7 % au lieu de 4,2%. Selon le Comité de politique monétaire (MPC)  la consommation privée stagne, et les exportations thaïlandaises sont en recul par rapport aux années précédentes. Autant de facteurs qui risquent de ralentir la croissance, alors que les programmes populistes (achat d’une première voiture, prix du riz subventionné) commencent à perdre de leur élan. Trop coûteux, peu efficaces ils ont aussi , et maintenant surtout, des effets secondaires négatifs comme la chute de près de 40% des exportations de riz de la Thaïlande.

Lire aussi Croissance en berne, loi d’amnistie : où va la Thaïlande ? – Edito, Politique – thailande-fr
Follow us: @thailandefr on Twitter | thailandefr on Facebook

You May Also Like

Quel avenir pour l’économie thaïlandaise?

La Banque Mondiale a défini la Thaïlande comme étant un cas exemplaire de développement réussi. Cependant cette progression a connu de nombreuses difficultés, en particulier lors de la pandémie de Covid 19, rappelant le caractère fragile de cette croissance.

La victoire de Donald Trump fait chuter les devises asiatiques

Le dollar de Singapour et le baht thaïlandais ont chuté le plus parmi les devises régionales, chutant tous deux de plus de 1,6 % pour atteindre leur plus bas niveau en trois et deux mois