Remplacé par de l’ail importé de Chine moins cher, l’ail en provenance de Thaïlande est devenu rare sur les marchés. Mais l’ail d’importation n’est pas toujours aussi bon que celui qui pousse en Thaïlande : libre échange et gastronomie ne font pas toujours bon ménage.


Mauvaise nouvelle si vous êtes un grand fan de cuisine thaïlandaise et de son goût traditionnel. Vos plats préférés seront toujours disponibles, mais peut être pas avec le gout dont vous avez l’habitude. Il s’agit avant tout de la qualité de l’ail (khra tiam), un ingrédient essentiel dans une grande partie de la cuisine thaïlandaise.

Un tiers de l’ensemble de l’ail consommé en Thailande est importé, surtout en provenance de la Chine, selon une étude de l’Université de Kasetsart intitulée « Le traité de commerce Thai-chinois (FTA) : impacts sur la société thaïlandaise. » Selon cette étude, l’ail cultivé en Thaïlande a meilleur goût et des propriétés médicinales supérieures, telles que la prévention du cancer, mais la plupart de l’ail vendu aujourd’hui est un mélange de production locale et d’ail importé, en raison du facteur prix. L’ail produit en Thaïlande est sensiblement plus cher que celui de la Chine, mais l’ail en provenance de Chine à moins de goût et de propriétés médicinales.

L’ail en provenance du Cambodge, du Laos, de la Birmanie et de certaines régions de Chine est semblable en taille à celui de la Thaïlande, de sorte qu’il est difficile pour les consommateurs de faire la différence. La plupart des restaurants utilisent surtout l’ail importé parce qu’il est moins cher et plus facile à trouver.

En cause l’accord commercial signé entre la Chine en Thaïlande il y a quatre ans.
La Thaïlande produit environ 100000 tonnes d’ail par an, principalement dans le Nord, en particulier Chiang Mai, Lamphun et Mae Hong Son. La plupart est destinée à la consommation intérieure. Depuis 2003, l’ail chinois est importé sans droits de douane en vertu de l’ accord de libre-échange sino thaï et dans la limite de certains quotas. Au-delà des quotas, il est imposé à 53 pour cent.

Le résultat de cet accord est une diminution sensible de la production en Thailande. De 2004 à 2007, la production a chuté de 96000 tonnes à 75000 tonnes.

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