L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé jeudi qu’après trois mois consécutifs de baisse, son indice des prix des produits alimentaires est demeuré stable en janvier.

La hausse des cours du pétrole et des graisses a compensé la baisse des cotations des céréales et du sucre tandis que les valeurs des produits laitiers et de la viande sont restées pratiquement inchangées.

La pause dans la baisse de l’indice coïncide avec la forte révision à la hausse des dernières prévisions de la FAO relatives à la production céréalière mondiale pour 2012. Celle-ci est maintenant estimée à 2.302 millions de tonnes, soit 20 millions de tonnes de plus que les prévisions de décembre. Cela reste cependant inférieur de 2% à la récolte record de 2011.

Un marché de produits frais en Thaïlande

Les premières perspectives relatives à la production céréalière de 2013 indiquent une amélioration de la production mondiale de blé. L’augmentation de 4 à 5% des superficies cultivées de blé dans l’Union européenne, où les conditions météorologiques ont été jusqu’à présent favorables, a largement contribué à cette embellie.

 Aux États-Unis, les perspectives sont moins bonnes

En dépit d’une augmentation d’environ 1% des semis de blé d’hiver et de bonnes perspectives d’expansion des zones de blé de printemps, une grave sécheresse continue de sévir dans les plaines du sud où l’état des cultures est loin d’être idéal.

« Compte tenu de la situation tendue des approvisionnements, les conditions climatiques restent un facteur important pour la détermination des prix. Pour plusieurs céréales, il conviendrait d’augmenter la production de manière significative cette année pour éviter une hausse intempestive des prix »

a déclaré un expert en économie de la FAO, Abdolreza Abbassian, dans un communiqué de presse.

En ce qui concerne les cours internationaux, l’indice FAO des prix des céréales a reculé de 1,1% (soit près de trois points) à 247 points en janvier. L’indice des céréales a chuté depuis octobre en raison principalement de l’amélioration des conditions des cultures.

L’indice FAO des prix des huiles et graisses a atteint en moyenne 205 points en janvier, en hausse de 4,4% par rapport à décembre, renversant la tendance à la baisse des quatre derniers mois. Le rebond a été principalement tiré par l’huile de palme en raison du raffermissement de la demande d’importation. Celui des produits laitiers a atteint en moyenne 198 points en janvier, soit un léger mieux par rapport à décembre.

Quant à l’indice des prix de la viande, il a atteint en moyenne 176 points en janvier, en légère baisse par rapport à décembre. Les cotations de toutes les catégories de viande ont été généralement stables, même si une légère baisse des prix de la viande de volailles et de la viande porcine était perceptible.

L’indice FAO des prix du sucre a atteint en moyenne 268 points en janvier, en baisse de 2,2% par rapport à décembre. Les prix ont baissé pour le troisième mois consécutif du fait à la fois des attentes relatives à un important excédent de la production mondiale et de fortes disponibilités exportables en 2012/13, notamment au Brésil et en Thaïlande.

Centre d’actualités de l’ONU – L’indice des prix alimentaires de la FAO est resté stable en janvier 2013

You May Also Like

Quel avenir pour l’économie thaïlandaise?

La Banque Mondiale a défini la Thaïlande comme étant un cas exemplaire de développement réussi. Cependant cette progression a connu de nombreuses difficultés, en particulier lors de la pandémie de Covid 19, rappelant le caractère fragile de cette croissance.

La victoire de Donald Trump fait chuter les devises asiatiques

Le dollar de Singapour et le baht thaïlandais ont chuté le plus parmi les devises régionales, chutant tous deux de plus de 1,6 % pour atteindre leur plus bas niveau en trois et deux mois