Un plan d’investissement de 626 milliards de baht (13,5 milliards d’euros) sur un période de cinq ans devrait être consacré à l’amélioration des infrastructures en Thaïlande entre 2009 et 2014 dans le cadre d’un plan approuvé par le Comité national de développement de la logistique (National Logistics Development Committee).
Le cadre des investissements prévus comprend cinq domaines, dont l’amélioration des infrastructures pour le secteur de la production, la logistique du développement des affaires, l’amélioration des installations commerciales, et 358 millions de bahts pour les ressources humaines et le développement de l’information.
Le vice-Premier Ministre Kobsak Sabhavasu, qui a présidé la première réunion de la commission, a indiqué que les priorités des projets d’investissement comprenaient une double voie ferroviaire, un deuxième dépôt intérieur de conteneurs, des ports en eau profonde, les routes et autoroutes, ainsi que l’expansion de l’aéroport de Suvarnabhumi.
Le gouvernement a bien compris qu’il devrait prendre des mesures pour améliorer le climat de l’investissement en Thailande, tel que rationaliser l’environnement de normalisation et améliorer l’infrastructure publique qui aidera à stimuler les investissements privés, en aidant à réduire les frais d’exploitation pour les entreprises.
Ce plan pourrait servir à effectuer une sorte de rattrapage car la Thaïlande se distingue par des niveaux d’investissements publics relativement bas, avec une part du PIB en termes réels à seulement 5 à 6% ces dernières années. L’investissement public est en diminution depuis la crise de 1998 et a seulement recommencé à augmenter en 2004-2007, avant de se contracter encore cette année, en raison de la forte augmentation des prix des matériaux de construction et des incertitudes politiques.
Au coeur de l’amélioration de productivité se trouve aussi la qualité des ressources humaines du pays. Les exemples de la Corée, Taiwan, et Singapour ont montré que l’amélioration des qualifications et la connaissance de leur ressource humaine leur a permis de s’orienter vers une économie de la connaissance, qui a élevé et soutenu leur productivité et compétitivité. Or beaucoup d’employeurs se plaignent aujourd’hui de la pénurie de main d’oeuvre qualifiée en Thailande.