Pour la première fois depuis son introduction à la Bourse de Bangkok en 2004, aéroport de Thaïlande (détenue en majorité par l’État thaïlandais) affiche de pertes nettes d’exploitation, soit 1,68 milliards de baht (36 millions d’euros) pour le dernier trimestre 2008. L’occupation des aéroports de Bangkok et les pertes de change sont à l’origine du déficit de la société qui exploite six aéroports en Thailande.

Sans surprise, c’est la fermeture de Suvarnabhumi et Don Mueang entre le 25 novembre et le 5 décembre qui a joué un rôle majeur dans la baisse de 23% des recettes (en diminution de 2,9 milliards de baht) du quatrième trimestre. La réduction des taxes d’atterrissage et de stationnement pour aider les compagnies aériennes à surmonter la chute des passagers au cours la crise de l’aéroport de Bangkok, a également contribué à la baisse des recettes d’AOT.

AOT enregistre ses premières pertes depuis 2004

Cette baisse a éclipsé les bénéfices découlant de la hausse de 55,32% des revenus non-aéronautique (2,47 milliards de baht), alimentée par les recettes du duty free et des activités commerciales, du groupe King Power. Une perte de change de 2,34 milliards de baht en raison du raffermissement du yen japonais a également joué en défaveur d’AOT.

Parmi les six aéroports gérés par AOT, c’est bien entendu celui de Suvarnabhumi, qui traite l’essentiel des passagers en Thaïlande, qui a été plus durement touché par les protestations, et qui a enregistré la plus forte contraction, avec un recul de 37% au mois de décembre, soit une chute 2,35 millions d’entrées sur l’année.

Les analystes financiers ne sont pas très optimistes concernant les perspectives d’AOT pour 2009, en raison de l’aggravation de la crise économique mondiale qui risque de réduire le volume de passagers, et d’encourager de nombreuses compagnies aériennes à réduire leurs capacités. AOT avait terminé son exercice 2008 au 30 septembre avec un bénéfice net de 7,32 milliards de baht, en hausse de 571,8% sur un an, en raison principalement d’un gain extraordinaire, sous la forme d’une compensation de King Power.