D’après le rapport annuel de la CNUCED sur l’Investissement direct étranger (IDE) dans le monde, les IDE en Asie du Sud, de l´Est et du Sud-est ont augmenté en 2006 de 19% environ, pour atteindre un nouveau record de 200 milliards de dollars (USD).

Selon l´édition 2007 du rapport sur l´investissement dans le monde, intitulé « Sociétés transnationales, industries extractives et développement », au niveau sous-régional, la progression des IED a été soutenue en Asie du Sud et du Sud-est, mais plus lente en Asie de l´Est. Toutefois, dans cette sous-région, l´IED s´oriente de plus en plus vers des activités à haut niveau de connaissances et forte valeur ajoutée.

La Chine et Hong Kong (Chine) sont restés les principaux bénéficiaires de l´IDE dans la région, suivis de Singapour et de l´Inde. En 2006, les IED en Chine ont diminué pour la première fois en sept ans. Cette légère baisse (de 4%, à 69 milliards de dollars) a été principalement due à une diminution des investissements dans les services financiers. Hong Kong (Chine) a attiré 43 milliards de dollars d´IED, Singapour 24 milliards de dollars (nouveau record) et l´Inde 17 milliards de dollars (montant équivalent au total des entrées enregistrées par ce pays au cours des trois années précédentes).

Le secteur primaire et le secteur des services dans la région ont accueilli nettement plus d´IDE en 2006. En ce qui concerne les industries extractives, la valeur des fusions-acquisitions internationales a quasiment quintuplé pour atteindre 1,7 milliard de dollars. Dans les services, les augmentations ont été sensibles, notamment dans le secteur de la distribution en Chine, des télécommunications en Thaïlande, des transports à Hong Kong ainsi que des services bancaires en Inde, dans la Province chinoise de Taïwan et au Viet Nam. Toutefois, les IED liés aux fusions-acquisitions dans le secteur manufacturier ont diminué.

Les sorties d´IED de l´ensemble de la région ont augmenté de 60% pour atteindre 103 milliards de dollars en 2006, toutes les sous-régions et tous les grands pays étant concernés. Hong Kong (Chine), première source d´IED de la région, a accru ses investissements à l´étranger de 60%, lesquels se sont élevés à 43 milliards de dollars. La Chine a consolidé sa position comme l´un des grands investisseurs et l´Inde progresse rapidement. L´émergence de ces pays en tant qu´importantes sources d´IED remet en cause la prédominance des nouveaux pays industriels (NPI) d´Asie en ce qui concerne les sorties d´IED de la région. Les IED chinois et indiens dans le secteur des ressources naturelles ont continué de s´accroître. En outre, les efforts déployés par des entreprises publiques chinoises et des conglomérats privés indiens pour acquérir des actifs stratégiques à l´étranger ? Comme en témoigne l’acquisition pour un montant de 11 milliards de dollars du groupe Corus (Royaume-Uni/Pays-Bas) par Tata Steel (Inde) ? se sont traduits par une augmentation des IED de ces pays dans les pays développés.

Selon le rapport, la croissance économique rapide en Asie du Sud, de l´Est et du Sud-est devrait continuer de stimuler les IED axés sur la pénétration de marchés dans la région. Celle-ci devrait également attirer davantage d´IED axés sur les gains d´efficacité car des pays comme la Chine, l´Inde, l´Indonésie et le Viet Nam prévoient d´améliorer sensiblement leurs infrastructures. Au premier semestre 2007, la valeur des fusions-acquisitions internationales réalisées dans la région a augmenté de près de 20% par rapport à la même période en 2006. Les sorties d´IDE de la région devraient également continuer de s´accroître.

Le Rapport sur l´investissement dans le monde et la base de données s´y rapportant sont disponibles en ligne aux adresses suivantes: http://www.unctad.org/wir

(Source : CNUCED)

You May Also Like

Quel avenir pour l’économie thaïlandaise?

La Banque Mondiale a défini la Thaïlande comme étant un cas exemplaire de développement réussi. Cependant cette progression a connu de nombreuses difficultés, en particulier lors de la pandémie de Covid 19, rappelant le caractère fragile de cette croissance.

La victoire de Donald Trump fait chuter les devises asiatiques

Le dollar de Singapour et le baht thaïlandais ont chuté le plus parmi les devises régionales, chutant tous deux de plus de 1,6 % pour atteindre leur plus bas niveau en trois et deux mois