Le ministère thaïlandais du Tourisme et des Sports envisage de ramener la durée de l’exemption de visa de 60 à 30 jours, dans le but de limiter les abus potentiels par des entreprises illégales exploitant ce dispositif.

  • Le ministère thaïlandais du Tourisme et des Sports prévoit de réduire la période d’exemption de visa de 60 à 30 jours afin d’atténuer le risque que des entreprises illégales exploitent le régime d’exemption de visa.
  • La prolongation de la période d’exemption de visa jusqu’à 60 jours avait suscité des inquiétudes parmi les opérateurs et associations touristiques, car elle favoriserait le travail illégal, les entreprises et surtout la location de court terme d’appartements par des étrangers.
  • Le gouvernement thaïlandais a déjà renforcé les mesures contre les activités touristiques illicites : 40 entreprises ont perdu leur licence en 2024 pour violation de la réglementation, et un centre opérationnel conjoint spécial enquête sur les activités illégales dans les zones touristiques populaires.

La mesure, qui n’a pas encore été officiellement adoptée, serait donc motivée par des préoccupations des autorités thaïlandaises concernant des abus, notamment liés à des activités illégales comme le travail au noir, ou sans permis de travail.

Depuis le 15 juillet 2024, les ressortissants de 93 pays, dont la France, bénéficient d’une exemption de visa permettant un séjour touristique de 60 jours. Si cette réduction est confirmée, elle pourrait affecter les plans de nombreux voyageurs souhaitant séjourner plus longtemps sans formalités de visa. Pour l’instant, il est conseillé de suivre les annonces officielles des autorités thaïlandaises pour confirmation.

Les abus liés à l’exemption de visa en Thaïlande, qui pourraient pousser les autorités à réduire la période de 60 à 30 jours, concernent principalement des pratiques illégales exploitées par certains étrangers sous couvert de tourisme. Bien que les détails précis puissent varier selon les cas signalés, voici les principaux types d’abus souvent mentionnés par les autorités thaïlandaises :

  1. Travail illégal : Certains visiteurs profitent de l’exemption de visa pour travailler sans permis approprié. Cela inclut des activités comme la gestion de petites entreprises (restaurants, boutiques), le travail en ligne en tant que nomades numériques, ou encore des emplois dans le secteur informel (guides touristiques, enseignants d’anglais), ce qui est strictement interdit sous le statut de touriste.
  2. Prolongation indue du séjour : Avant les restrictions plus strictes, la pratique du « visa run » (sortir et rentrer rapidement dans le pays pour renouveler l’exemption) était courante. Bien que cette pratique ait été limitée (notamment à deux entrées par an par voie terrestre), certains cherchent encore à contourner les règles pour rester plus longtemps sans visa adapté.
  3. Activités criminelles : Les autorités ont signalé que des individus utilisent l’exemption de visa comme moyen d’entrer en Thaïlande pour se livrer à des activités illégales, telles que le trafic de drogue, la fraude ou l’exploitation de réseaux illégaux. Ces cas, bien que moins fréquents, ternissent l’image du programme d’exemption.
  4. Entreprises illégales : Un point souvent évoqué est l’utilisation de l’exemption pour créer ou gérer des sociétés-écrans ou des activités commerciales non déclarées, notamment par des étrangers qui s’installent durablement sans passer par les démarches légales (visa non-immigrant, permis de travail).

Ces abus ont été amplifiés depuis l’extension de l’exemption de 30 à 60 jours en juillet 2024, incitant les autorités à envisager un retour à une durée plus courte pour mieux contrôler les entrées et les séjours.

L’Association des agents de voyages thaïlandais et l’Association des hôtels thaïlandais ont exprimé leurs inquiétudes concernant le travail ou l’activité illégale d’étrangers dans le pays, ainsi que l’augmentation du nombre d’appartements loués illégalement.

Face à ces inquiétudes, le ministère a demandé au Département du Tourisme d’appliquer plus strictement la Loi sur les entreprises touristiques et les guides touristiques. Le Département a révoqué les licences de 40 entreprises en 2024 pour infraction à la réglementation, dont 15 à Phuket.

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