Le retour au calme politique a provoqué un regain d’intérêt pour la Thaïlande chez les acheteurs étrangers, notamment les investisseurs institutionnels qui avaient déserté le marché immobilier local avec la fermeture de l’aéroport en 2008 et les émeutes de 2010.
Longlom Bunnag, président de Jones Lang LaSalle (Thaïlande), a déclaré travailler actuellement sur au moins trois offres dans Bangkok et Phuket d’une valeur totale de 5 milliards de baht (119 millions d’euros) d’ici la fin d’année, lors d’un événement parrainé par le site Property Report la semaine dernière.
« Maintenant nous avons de nouveau des visites, et ils envisagent de reprendre leurs investissements, alors que le nouveau gouvernement semble bien installé. En fait la Thaïlande ne pose pas de problème pour l’investissement, en dehors de la politique. «
Tous les acheteurs sont des fonds de Hong Kong et de Singapour qui sentent que c’est le bon moment pour profiter des perspectives de rendement de la Thaïlande. Dans le même temps, les propriétaires n’ont pas de problèmes avec leurs biens, et pensent que les prix sont au bon niveau. Certains veulent donc vendre.
Patima Jeerapaet, directeur général de la firme de consultants immobiliers, Colliers International Thaïlande a déclaré que le nombre de touristes est cette année nettement en hausse, dans Pattaya et aussi dans certaines stations haut de gamme ou les hôtels affichent des taux d’occupation de 95 %.
Les voyageurs sud-coréens, chinois, australiens, indiens et en provenance du Moyen-Orient sont ceux qui alimentent le plus le boom touristique.
«Les acheteurs du Moyen-Orient, de l’Inde, la Russie et de la Chine cherchent à investir en Thaïlande. Des investisseurs chinois ont acheté un bloc de condos sur Ratchadaphisek Road, tandis que les Russes préfèrent investir sur Pattaya et Phuket «
a déclaré Patima Jeerapaet.
Malgré de bonnes perspectives, certains obstacles demeurent sur le marché immobilier thaïlandais comme l’insuffisance de financement pour les étrangers, les risques liés à la politique intérieure, et des améliorations possible concernant les structures de propriété.
Le Comité de la propriété des Chambres de Commerce étrangères a remis un livre blanc qui propose de porter le durée des baux de longue durée (leasehold) de 30 ans à 60 ans, et est confiant que le nouveau Premier Ministre Yingluck Shinawatra, qui a une formation en immobilier, sera attentive à cette proposition.