Environ 20000 membres des « chemises rouges » se sont réunis jeudi 19 mai à l’intersection de Ratchaprasong, en plein centre de Bangkok, pour commémorer le premier anniversaire de leur éviction par l’armée qui avait couté la vie à 91 personnes.
Depuis le milieu d’après-midi jusque vers minuit, plus de 20000 personnes ont constitué une masse rouge compacte, bien encadrée par cinq divisions de police. Les craintes d’actions violentes n’ont pas été confirmées et l’ambiance s’est voulue pacifique.
Cette manifestation a néanmoins obligé certains commerces environnants à fermer et solidement cloisonner leurs portes plus tôt qu’à l’habitude. Le plus grand shopping mall de Bangkok, Central World, a fermé ses portes vers 15 heures pour éviter tout incident avec les manifestants.
Cette journée d’actions aurait fait perdre aux alentours de 7 millions de bahts pour les hôtels et autres malls environnants selon Chai Sivikorm, président de l’association des commerces du district de Ratchaprasong.
Les chemises rouges, plutôt bien organisées, ont fait leurs emplettes sur place auprès de nombreux commerçants de rue vêtus de rouge pour l’occasion. Leur commerce ne connaît pas la crise. En effet, en se promenant parmi la foule, on y voit tous les accessoires pour être un bon militant. On peut y trouver des tee-shirts, des foulards, des chaussures, les vidéos des meilleurs discours de Jatuporn Prompan et Nattawut Saikua ou encore des enregistrements vidéo des manifestations et de la répression de l’an dernier.
Les orateurs se sont succédés sur la scène tout au long de la soirée, entrecoupée de prières collectives à l’intention des victimes de la répression militaire.
Acclamés comme des rock stars, les intonations populistes qui ponctuent les discours des principaux représentants du mouvement témoignent de la virulence avec laquelle ils s’expriment.
Les chemises rouges proviennent pour la plupart des zones déshéritées de la Thaïlande. La composition de la foule « rouge » reflète aussi une certaine diversité: peu de jeunes révolutionnaires, mais plutôt des paysans plus proche de la quarantaine, des mères de famille et aussi beaucoup de grand-mères.
A la suite des événements du printemps 2010, le gouvernement thaïlandais a requis des procédures judiciaires pour terrorisme à l’encontre de certains membres des chemises rouges.
A l’approche des élections, les responsables du mouvement tentent plutôt de faire oublier leur image violente, en dressant une immense banderole au dessus de la scène venant proclamer, en anglais, donc aux médias du monde entier, que les chemises rouges sont avant tout des manifestants pacifistes et non pas des terroristes (peaceful protesters, not terrorists)
Un grand nombre de personnes présentes hier étaient venus pour demander que justice soit faite par les tribunaux pour les nombreux morts de l’an dernier. Des proches de victimes tuées ou grièvement blessées sont venus témoigner et prier directement sur la scène tandis que beaucoup d’autres arboraient un tee-shirt (rouge) avec l’inscription « truth » (vérité).
Ce jeudi 19 mai 2011 fut sans nul doute le dernier rassemblement d’ampleur des partisans de Thaksin avant les élections nationales prévues pour le 3 Juillet. Cette mobilisation massive a une nouvelle fois montré que les membres de l’UDD (Front national uni pour la démocratie et contre la dictature) sont plus que jamais capables de se rassembler en nombres s’ils l’estiment nécessaires.
2 comments
Pauvre Bangkok et pauvre Thaïlande,
Ces personnes sont loin d’être des pacifistes.
Des personnes qui sont payées par un type corrompu (jusqu’au « trognon » si j’ose dire) aux relans ultra-nationalistes et séparatistes. On connait l’individu et tout le monde sait que ce type, ce séparatiste qui monte son peuple l’un contre l’autre (au lieu de les souder), a fait sacrifier une partie du peuple thaïlandais (avec l’argent on peut tout acheter ici… même la confiance de gens pauvres, des paysans de la campagne) et ensuite utiliser les images pour dénoncer une « répression » recherchée a tout prix.
Plusieurs jours de blocages pour un type (accusé légalement et preuves a l’appui, aux termes de la loi locale, d’avoir tout de même détourné des millions) qui arrose de l’étranger des futures victimes n’est qu’un criminel… Un mandat d’arrêt international est émis contre lui. Qu’attendent les pays ou il se trouve pour l’arrêter afin de le juger ?
Avoir incendié un gigantesque centre commercial, avoir bloqué des commerces, avoir crée un chaos en plein centre… est-ce normal ? Monter les gens les uns contre les autres ! C’est cela le pacifisme de ces gens ?
Vous croyez vraiment que la Thaïlande ait besoin encore de ce type ? Un criminel ?
La Thaïlande est bien plus libre sans lui que sous son régime corrompu lorsqu’il était premier Ministre et qu’il a crée une fracture dans le pays.
On dit que les CHEMISES JAUNES sont des élites… ah bon ? Et lui.. avec ses millions, et ses amis industriel.. .ils ne sont pas de la catégorie des élites ?
Espérons que ce type soit jugé pour ses crimes et que l’on bloque ses comptes afin de préserver le pays d’un risque de nouveau chaos…
Peu de jeunes révolutionnaires, mais plutôt des paysans plus proche de la quarantaine, des mères de famille et aussi beaucoup de grand-mères,
Et c’est cela que les militaires (Sniper) ont abattu ainsi que des journalistes, infirmières et même un enfant de 10 ans lors des manifestations de l’année dernière.
Un grand nombre de personnes présentes hier étaient venus pour demander que justice soit faite par les tribunaux pour les nombreux morts de l’an dernier.
Justice ne sera jamais faite car les responsables sont au gouvernement.
Un soldat ne peut pas prendre l’initiative d’appuyé sur la gâchette, il faut pour cela qu’il en ai reçu l’ordre d’une instance supérieur.
Tout le monde connait les responsables, arrêtons de nous voiler la face et comme l’ont dit chez nous il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvage.
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