Cérémonies religieuses annulées, rassemblements de rue interdits, attractions touristiques et lieu de divertissement fermes: le nouvel thaï 2021 ressemble beaucoup plus à celui de 2020, annulé pour cause de Covid-19, qu’à la grande fête de 2019.
Après avoir annoncé l’interdiction des batailles d’eau géantes qui accompagnent habituellement Songkran, le gouvernement a finalement annulé toutes les célébrations traditionnelles publiques, mais en renonçant à interdire les déplacements interprovinciaux comme il l’avait imposé en 2020.
La découverte d’une troisième vague de Covid-19 au début du mois d’avril ne pouvait plus mal tomber pour le gouvernement: juste avant le nouvel an thaï de Songkran, la principale période de congé et de fête pour les Thaïlandais.
Dans un premier temps seul le hub festif de la vie nocturne de Bangkok, Khaosan road, a été fermé du 7 au 12 avril, quelques jours avant le début de Songkran, mais ensuite la fermeture de tous les lieux de divertissement a été rapidement étendue à 41 provinces de Thaïlande pour une durée de 15 jours à partir du 10 avril.
Une troisième vague qui tombe très mal
La deuxième vague de Covid-19 partie des foyers de travailleurs migrants avait permis aux Thaïlandais de trouver un bouc-émissaire facile à accabler: les clandestins birmans.
Mais la troisième vague de Covid-19 en Thaïlande présente des caractéristiques très différentes, et beaucoup plus embarrassante encore pour le gouvernement.
C’est dans le quartier de boîtes de nuits VVIP de Thonglor, qu’a démarré la troisième vague de Covid-19 qui s’est étendue maintenant à 62 des 77 provinces de Thaïlande.
Un sérieux revers pour le gouvernement, car c’est au Krystal que plusieurs membres de cabinets ministériels, dont celui du ministre des transports (Saksayam Chidchob premier membre du gouvernement à être soigné pur une infection au Covid-19), ont leurs habitudes.
Bon nombre de Thaïlandais, dont l’éditorialiste de ThaiEnquirer estiment que le gouvernement doit des explications sur ce cafouillage qui a privé une grande partie de la population de sa principale fête et réjouissance de l’année.
Des restrictions d’accès dans 43 provinces
Car même si le gouvernement n’a pas décrété d’interdiction nationale de voyager entre les provinces, de nombreux gouverneurs (la Thaïlande en compte 77) ont pris les devants et ont imposés des mesures de restrictions à l’entrée et au séjour dans leur province.
La liste des provinces qui imposent des restrictions d’entrée s’allonge un peu plus chaque jour: il peut s’agir d’une auto-quarantaine ou d’autres exigences imposées aux voyageurs pour lutter contre la nouvelle épidémie de Covid-19.
Vers une verrouillage complet des provinces à haut risque?
Le Conseil national de sécurité (NSC) et le ministère de la Santé publique réfléchissent maintenant à l’imposition de nouvelles mesures de restrictions pour lutter contre le nombre croissant d’infections qui a franchi le seuil des 1000 depuis le 14 avril.
Mercredi, le secrétaire général du NSC, Nattapol Nakpanit, a déclaré que le gouvernement envisageait d’imposer un verrouillage complet des provinces à haut risque, telles que Bangkok, Chiang Mai et Prachuap Khiri Khan, dans le but de réduire la propagation du virus.