Le Premier ministre M.Prayut Chan-o-cha s’est adressé aux Thaïlandais dans une allocation télévisée retransmise sur les chaînes de télévision ce soir à 19h (heure locale).
Il a déclaré qu’il se préparait à lever le décret d’urgence à Bangkok, imposé pour arrêter les manifestations en cours, et que les différends politiques devraient maintenant être réglés par le Parlement.
Bien que je puisse écouter et reconnaître les demandes des manifestants, je ne peux pas diriger le pays sur la base des revendications des manifestants ou de la foule.
Comme nous l’avons déjà vu, quiconque dirige le gouvernement fait face aux manifestations d’un autre groupe adverse. Et finalement, notre pays devient ingouvernable et le chaos règne.
Le ton de l’intervention s’est voulu assez conciliant, mais le Premier ministre n’a cependant pas répondu à la principale revendication des manifestants, à savoir sa propre démission.
Rompre le cycle de la violence
Nous devons rompre ce cycle. Et nous devons le faire ensemble.
Nous devons maintenant prendre du recul et nous éloigner de la pente glissante qui peut facilement glisser vers le chaos, où toutes les parties perdent le contrôle de la situation, où les émotions prennent le dessus sur notre meilleur jugement.
La violence engendre plus de violence et, comme l’histoire nous l’a montré à tous, plusieurs fois, nous pouvons finir dans une situation où tout le pays souffre.
Le Premier a également confirmé qu’une session extraordinaire du Parlement serait convoqué pour les 26 et 27 octobre pour débattre de la situation politique en Thaïlande.
En tant que chef de la nation responsable du bien-être de tous les Thaïlandais – qu’il s’agisse de manifestants ou de la majorité silencieuse avec des convictions politiques quelconques – je ferai le premier pas pour désamorcer cette situation.
Les manifestants ont fait entendre leur voix et leur point de vue.
Il est maintenant temps pour eux de laisser leurs points de vue se réconcilier avec les points de vue d’autres segments de la société thaïlandaise par l’intermédiaire de leurs représentants au parlement. Le Cabinet a déjà approuvé une demande de rappel du Parlement pour une session extraordinaire les 26 et 27 octobre, et qui est maintenant soumise à l’approbation royale.