Dix huit membres de la direction du mouvement d’opposition thaïlandaise dit des “chemises rouges “ ont été accusés de sédition et de violation des articles 112 et 116 du Code pénal de la Thaïlande.
Tharit Phengdit le chef de la DSI (direction des enquêtes spéciales de la police) a déclaré lors d’une réunion à la presse que Jatuporn Promphan et 17 autres membres des chemises rouge sont été accusés d’avoir violé la loi sur la monarchie à travers leurs discours prononcés au cours de la manifestation du 10 avril 2010.
L’article 116 du Code pénal thaïlandais punit d’un emprisonnement ne dépassant pas sept ans.
Quiconque fait une apparition en public et qui par ses paroles, écrits ou tout autre moyen exprime une opinion :
1. Pour apporter un changement dans les lois du pays ou le gouvernement par le recours à la force ou la violence
2. Pour provoquer l’inquiétude et le mécontentement parmi la population d’une manière susceptible de provoquer des perturbations dans le pays
3. Pour appeler la population à transgresser les lois du pays
La DSI n’ a pas donné plus de précision sur les extraits de discours incriminés, mais pendant les six semaines d’occupation du centre de Bangkok, les dirigeants des « chemises rouges » avaient multiplié les appels à la violence et aux incendies volontaires comme celles-ci :
Si vous utilisez la force contre nous, nous allons brûler le pays tout entier. Brûlez, brûlez tout mes frères. Je vais prendre la responsabilité de tout. S’ils veulent arrêter quelqu’un, dites-leur de venir me faire arrêter. Burn it down ! (Brulez tout jusqu’au bout)
Natthawut Saikua
Je vous garantis que Bangkok va se transformer en une mer de flammes. Bangkok va certainement se transformer en une mer de flammes. Ceux d’entre vous qui vivent en province, ce n’est pas un problème si vous ne pouvez pas vous joindre à nous. Si quelque chose arrive, il vous suffit de vous rassembler devant vos mairies. Pas besoin d’attendre l’ordre. Brulez toutes vos mairies jusqu’au bout. »
Arisman Pongruengrong.