La junte au pouvoir depuis septembre 2006 a décidé d’enclencher la vitesse supérieure, sans doute pour prendre de vitesse les partisans de Thaksin, ex-Premier ministre evincé par le coup d’Etat militaire de l’année dernière

Selon la junte qui a renversé en septembre 2006 le gouvernement de Thaksin Shinawatra, ces deux étapes électorales devraient permettre le rétablissement de la démocratie en Thaïlande.

« Les élections doivent être libres, justes et transparentes », a déclaré le Premier ministre intérimaire, le général de réserve Surayud Chulanont. Initialement, le référendum constitutionnel avait été envisagé pour septembre et les législatives pour décembre. De nombreux pays occidentaux demandaient une accélération du calendrier électoral en Thaïlande.

Cette annonce a été faite trois semaines tout juste après la dissolution par un tribunal nommé par la junte du parti de M. Thaksin qui s’est vu également interdire toute activité politique pendant cinq ans, ainsi que 110 de ses lieutenants, en liaison justement avec des accusations de fraude électorale.

Le 11 juin, une commission anticorruption nommée par la junte avait également ordonné le gel de plus de 1,5 milliard de dollars sur des comptes en banque appartenant à M. Thaksin et à sa famille, alors que de multiples enquêtes contre l’ex-Premier ministre commencent à aboutir à des conclusions.