Les vols ont beau avoir repris à plein régime à l’aéroport international de Bangkok, la haute saison touristique en Thaïlande ne semble pas vraiment avoir commencée. Pour le moment le mois de décembre, traditionnellement de haute affluence, ressemble plus à un mois d’avril. Pas désagréable en fait pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir partir quand même.

Le taux d’occupation des chambres dans les hôtels en Thaïlande se situerait actuellement entre 20 et 30% a indiqué l’association des hôtels thaïlandais. En temps normal le taux d’occupation en décembre devrait être entre 60 et 70%. Les stations balnéaires ont cependant récupéré plus vite que la capitale, où ont été concentré l’essentiel des troubles. Le taux d’occupation des chambres dans les hôtels à Phuket est autour de 50% et de 30% dans la ville de Chiang Mai (nord). Les pertes engendrées par la fermeture de l’aéroport international de Bangkok en ont été estimées à près de quatre milliards de dollars par un institut d’études gouvernemental. Environ 100000 emplois seraient menacés par le recul de la fréquentation touristique.

Quand la haute saison ressemble à la basse saison en Thailande
Quand la haute saison ressemble à la basse saison en Thailande

Surapong Techaruwichitr, le Vice président de l’Association des Hôtels de Thaïlande, a même comparé la situation actuelle à celle d’après le tsunami. Les plus touchés sont les hôtels haut de gamme qui accueillent des clients très prudents quant à leur sécurité . Certains établissements de Bangkok ont préféré rester discret sur leur taux d’occupation, mais d’autres ont parlé de taux « à un seul chiffre ».

Andrew Wood, directeur général du cinq-étoiles Chao Phya Park Hotel à Bangkok, a déclaré que son taux d’occupation était tombé à 7% au cours de la fermeture des aéroports, mais avait depuis récupéré vers les 40 pour cent, comparativement à un taux habituel pour cette période de l’année de plus de 80 pour cent.

Mais à plus long terme, les professionnels du tourisme, en particulier ceux de l’immobilier qui ont une vision à plus long terme, restent optimistes, à condition que la situation politique se stabilise.
« C’est plutôt calme c’est sur, surtout pour un début de haute saison, mais il n’y a pas eu de panique. Je n’ai pas eu plus de demande de mise en vente que d’habitude et les prix sont assez stables pour le moment » estime Tommi Jaspers dans les bureaux de son agence immobilière située soi 13, a une dizaine de mètres de Beach Road a Pattaya. « Ça fait dix ans que je suis dans l’immobilier a Pattaya et je pense que les effets de la crise politique seront d’assez court terme. Ça été pareil il y a deux ans au moment du coup d’état: pendant une semaine pas un coup de fil, et puis au bout de 4 semaines, le business était redevenu normal. Les fondamentaux qui font de la Thaïlande une destination attractive sont toujours là. Une bonne infrastructure, un choix de golfs unique au monde et à des prix très raisonnables, un cout de la vie bien moins élevé qu’en Europe ou aux États Unis. «