Les 8 millions d’habitants de Bangkok, qui semblent considérer la transpiration comme une maladie mortelle, vont-ils pouvoir se passer d’électricité, et donc de climatisation, pendant une heure ? Réponse samedi 28 mars à 20h30, dans une des villes du monde où il fait le plus froid à l’intérieur.
L’environnement sera donc à l’ordre du jour ce week-end en Thaïlande car Bangkok participe samedi à l’opération “Une heure pour la planète”, afin de promouvoir la lutte contre le réchauffement climatique, avec de nombreuses grandes villes à travers le monde. En 2008 Chicago, San Francisco, Dublin, Manille, Copenhague, Toronto, Sydney, Perth, Canberra, Brisbane, Adelaide, Paris, Copenhagen, Odense, Manila, Chicago, Melbourne et Tel Aviv avaient éteint les lumières dans les principaux lieux publics et encourager les entreprises et les particuliers à en faire autant. A Bangkok l’événement était passé presque inaperçu, en dehors de certains bâtiments public et monuments de la capitale.
En 2009, Earth our vise l’objectif ambitieux de toucher un milliard de personnes à travers le monde. L’opération doit se dérouler partout dans le monde entre 20H30 et 21H30 heure locale, et si le WWF réussi son pari , près d’un milliard de personnes feront le geste symbolique d’éteindre leurs lumières pendant une heure.
Cette année la municipalité de Bangkok a pris la peine de promouvoir un minimum l’événement avec de grandes affiches (rédigée en thaï) et des mini défilés avec des pancartes dans les lieux publics. L’environnement est une préoccupation plutôt récente en Thailande, où le gaspillage d’énergie ne pose en général aucun problème. La climatisation dans les lieux de travail, et les centres commerciaux est souvent réglée plus de 10 degrés en dessous de la température extérieure, et aucune mesure ou recommandation n’a jamais été donnée aux entreprises ou aux particuliers pour économiser l’énergie.
L’opération “une heure pour la planète” a vu le jour à Sydney en 2007 et s’est étendue à quelque 35 pays en 2008. Les organisateurs souhaitent sensibiliser les populations aux économies d’énergie, la production d’électricité étant source de pollution est une des causes du réchauffement climatique.
Le mois dernier, la justice thaïlandaise a rendu coup sur coup deux décisions en faveur des défenseurs de l’environnement, et des communautés locales qui avaient porté plainte contre des industriels pollueurs. Fait remarquable, l’EGAT (Electricity Generating Authority of Thailand) figure parmi les pollueurs condamnés à cause de la plus grosse de ses centrales de production électrique au charbon.