Le Premier ministre cambodgien Hun Sen et la Premier ministre de Thaïlande Yingluck Shinawatra se sont mis d’accord pour coopérer afin de régler les différends et litiges de façon pacifique, lors d’une réunion à Phnom Penh.
« Le Premier ministre Hun Sen a demandé aux deux parties de respecter la décision prise le 18 août par la Cour internationale de la justice (CIJ) sur le retrait des forces armées de la région litigieuse du Temple Preah Vihear », a annoncé le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Cambodge, Hor Namhong.
Après plusieurs années de conflit entre la Thaïlande et le Cambodge, l’arrivée au pouvoir de Yingluck Shinawatra a récemment permis de détendre l’atmosphère entre les deux pays riverains.
Hun Sen est un proche ami de Thaksin, et c’est d’abord au Cambodge qu’avait cherché refuge le premier ministre déchu après le coup d’état de 2006. Le premier ministre cambodgien avait même brièvement proposé à Thaksin d’occuper un poste de conseiller économique au sein de son gouvernement.
En 1962, la Cour internationale de justice (CIJ) de l’ONU avait reconnu les droits du Cambodge sur le temple de Preah Vihear et le territoire adjacent, mais la Thaïlande n’a jamais vraiment accepté cette décision. En outre des secteurs de la frontière n’ont pas été délimités, ce qui alimente des différends à l’origine de plusieurs incidents armés entre les deux pays.
Selon Hun Sen, après le retrait des soldats, les deux parties prendront part à des négociations sur la base de la décision de 1962 de la CIJ relative à la souveraineté du temple. L’apogée des tensions sur ce litige avait mené à une série d’affrontements frontaliers en février puis avril entre les deux pays. Ces combats avait causé 28 morts et plusieurs dizaines de milliers de déplacés.
Deux Thaïlandais accusés d’espionnage encore détenus dans une prison cambodgienne
En février dernier, deux Thaïlandais Veera Somkhwamkid et Ratree Pipatanapaiboon ont été condamnés respectivement à huit et six ans d’emprisonnement dans la prison de Phnom Penh. Entrés illégalement au Cambdge le 29 décembre dernier, les deux Thaïlandais, appartenant aux groupe nationaliste Thai Patriots Network, sont accusés d’espionnage. A l’occasion de sa reconciliation avec le Cambodge,Yingluck Shinawatra essaiera également d’obtenir leur libération
La porte-parole du gouvernement thaïlandais Thitima Chaisaeng a déclaré que la visite de la Première ministre au Cambodge était une étape importante car elle est considérée comme marquant le début d’un nouveau chapitre pour les relations thaïlando-cambodgiennes.